Les perquisitions sont actuellement interdites entre 21h00 et 05h00, mais des exceptions existent, tels que les cas de flagrant délit ou dans les dossiers de trafic de stupéfiants. Le projet en ajoute une nouvelle pour les infractions terroristes et les cas de banditisme, ou plus exactement l'association de malfaiteurs pour laquelle il existe des indices sérieux de possession d'armes prohibées, d'explosifs ou de substances dangereuses.
Le texte vise également la création de banques de données communes aux différents services associés dans la lutte contre le terrorisme, en particulier les services de police, de renseignement et l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace (OCAM). L'un des objectifs est la mise sur pied de deux banques de données contenant les renseignements relatifs aux combattants étrangers et aux "vecteurs" de terrorisme.
Après un travail complexe, les autorités ont terminé mardi l'identification des victimes. Le bilan a ainsi été révisé à la baisse, "après vérification approfondie", a annoncé le ministère de la Santé, reconnaissant que trois personnes avaient initialement été comptabilisées deux fois parmi les morts. Selon le parquet de Bruxelles, 17 personnes tuées étaient belges et 15 étrangères (18 en tenant compte des binationaux).
L'aéroport, dont le hall des départs a été dévasté, a testé mardi des infrastructures temporaires, avec une simulation de reprise partielle de l'activité. Mais il ne pourra pas encore rouvrir mercredi comme espéré un temps par la société gestionnaire Brussels Airport, qui a déjà prévenu qu'un retour à la normale prendrait "des mois".
Une fermeture lourde de conséquences: la compagnie Brussels Airlines a dit à l'AFP vivre "la plus grande crise" de son histoire, avec un manque à gagner de cinq millions d'euros par jour.
La circulation du métro, elle, doit reprendre mercredi sur l'ensemble du réseau, à l'exception de la station Maelbeek, où s'est fait exploser un kamikaze.
Sérieux revers L'enquête, qui avait permis d'identifier rapidement les trois kamikazes et leurs liens avec les commandos de Daech qui ont tué 130 personnes le 13 novembre à Paris, a subi lundi un sérieux revers.
La justice a libéré le seul homme inculpé pour les attaques bruxelloises, Fayçal Cheffou, qui s'est avéré ne pas être le troisième poseur de bombe de l'aéroport, recherché depuis une semaine. Ce suspect-clé, "l'homme au chapeau" repéré sur des images de vidéosurveillance à côté des deux kamikazes de l'aéroport et qui a abandonné sa valise piégée avant de prendre la fuite, est donc toujours en cavale.
Fayçal Cheffou "a donné un alibi au niveau de la téléphonie, disant qu'il était chez lui au moment des attentats", a expliqué son avocat Olivier Martins à la télévision RTBF. Mais le maire de Bruxelles Yvan Mayeur, qui soupçonne Fayçal Cheffou d'avoir tenté de recruter des réfugiés dans un campement pour migrants par le passé, a semblé déplorer sa libération, jugeant "ténue" la frontière "entre un radical agité et un radical recruteur".
Cette nouvelle polémique s'ajoute à d'autres critiques déjà adressées aux autorités belges, notamment pour défaut de surveillance d'un des kamikazes de l'aéroport, qui n'a pas été inquiété après avoir été arrêté en Turquie puis expulsé l'été dernier.
Les Pays-Bas ont en outre confirmé que le FBI avait fiché cet homme, Ibrahim El Bakraoui, dès septembre 2015. La Haye, mis en garde par les Américains quelques jours avant le 22 mars, assure avoir aussitôt prévenu la police belge, qui conteste cette version.