Lakhe Machrapov avait été cité par des médias turcs comme un suspect potentiel dans l'attentat contre une discothèque d'Istanbul dans la nuit du Nouvel An.
"Le Comité de sécurité nationale (GKNB) enquête sur la possible implication d'un citoyen du Kirghizstan dans l'attaque d'Istanbul. Le GKNB a envoyé une requête en ce sens à ses collègues turcs", avait déclaré à l'AFP Rakhat Soulaïmov, porte-parole de ce service de renseignement kirghiz. "Des employés du GKNB l'ont transféré vers un bureau régional où il a été interrogé".
Lakhe Machrapov a plus tard été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, ont indiqué les médias kirghiz citant le GKND.
Lakhe Machrapov a lui-même nié son implication dans l'attentat, expliquant aux médias kirghiz être arrivé le 1er janvier à Istanbul "pour affaires" avant d'en repartir mardi après avoir été brièvement interrogé par la police turque en raison de sa ressemblance avec un suspect de l'attentat.
Le service de presse du ministère kirghiz des Affaires étrangères a pour sa part jugé "improbable" l'implication d'un citoyen kirghiz dans l'attaque.
"Selon les données préliminaires, cette information n'est pas fiable mais le ministère vérifie malgré tout", a déclaré le ministère des Affaires étrangères à l'AFP.
Les autorités turques ont lancé une vaste chasse à l'homme pour retrouver l'assaillant qui a ouvert le feu au Reina, une célèbre boîte de nuit d'Istanbul, faisant 39 morts, dont de nombreux étrangers.
Selon l'agence Dogan, deux étrangers, dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été interpellés mardi à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul et placés en garde à vue.
Cet attentat est le dernier d'une longue série ayant frappé la Turquie depuis plus d'un an et demi et survient alors que l'armée turque combat l'EI dans le nord de la Syrie.
République laïque à majorité musulmane, le Kirghizstan s'est inquiété ces derniers mois de l'influence croissante du groupe État islamique (EI) dans le pays.