"En gare de Turin, après être arrivé de France, il a été filmé à deux reprises par les caméras de surveillance alors qu'il cherchait au guichet automatique des renseignements sur les trains partant pour Rome ou Milan", rapporte Il Corriere della Sera sans citer de source.
"Signe qu'il n'avait pas de projet de déplacement précis, il a finalement opté pour un train régional vers la Lombardie, parce qu'à cette heure tardive, il n'y avait plus de train pour la capitale", poursuit le quotidien milanais.
Plusieurs journaux rapportent qu'une fois arrivé à Milan, le 23 décembre vers 02h00, Anis Amri a croisé un jeune Salvadorien à qui il a demandé "où il pouvait prendre un train ou un bus pour Rome, Naples ou le Sud".
Sesto San Giovanni, la ville du Nord de Milan où il a été tué, est le point de départ d'autocars à destination de l'Espagne, du Maroc, de l'Albanie ou du Sud de l'Italie.
Pour le quotidien de Rome Il Messaggero, le fait que le jeune Tunisien ait envisagé de se rendre dans la capitale "n'est pas le fait du hasard".
Ceci, car c'est dans "le Latium que probablement il avait les contacts les plus étroits", poursuit le journal qui explique qu'Anis Amri a vécu plusieurs semaines à Aprilia, à une quarantaine de kilomètres au Sud de Rome, chez un de ses compatriotes rencontré à Lampedusa et actuellement en prison.
Plusieurs perquisitions ont été menées, en particulier dans des logements où il aurait été hébergé voici un an dans cette zone agricole, selon la police.
Avant de rejoindre l'Allemagne à partir de juillet 2015, Anis Amri, arrivé en 2011 à Lampedusa, a passé quatre ans en prison en Sicile pour l'incendie d'une école, et pourrait avoir noué des contacts durables avec d'autres détenus.
L'enquête en cours sur l'attentat meurtrier de Berlin, qui a fait douze morts et des dizaines de blessés, doit éclaircir de nombreux points, à commencer par l'existence d'un éventuel réseau de soutien dans la préparation de l'attaque au camion volé et la fuite du jeune Tunisien.
"A ce stade des investigations, aucun lien ou soutien qu'Anis Amri aurait pu avoir à Milan ou dans sa région ne sont apparus", a déclaré Antonio de Iesu, le préfet de police de Milan, devant la presse, vendredi 30 décembre.