Les télévisions argentines ont diffusé des images de son arrivée à l'aéroport, où il a été accueilli par le ministre argentin des Affaires étrangères Jorge Faurie. Six avions transportaient la délégation saoudienne et la logistique.
Le prince pourrait rencontrer à Buenos Aires son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avec lequel les relations sont extrêmement tendues depuis l'affaire Khashoggi.
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L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a porté plainte lundi dernier devant la justice argentine contre le prince, dit "MBS", dans les dossiers Khashoggi et du Yémen, la Constitution argentine reconnaissant la compétence universelle en matière de crimes contre l'humanité.
"Les autorités judiciaires argentines ont commencé à analyser une plainte sur le rôle présumé du prince héritier Mohammed ben Salmane sur de possibles crimes de guerre commis par la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen et des cas de torture par des responsables saoudiens", selon l'ONG.
HRW a également demandé à la justice argentine d'enquêter sur la "possible complicité" de MBS dans le meurtre de Jamal Khashoggi le 2 octobre.
Le procureur général Ramiro Gonzalez doit décider s'il requiert l'ouverture d'une instruction.
Le prince héritier doit assister vendredi et samedi au sommet du G20 à Buenos Aires. Il s'est rendu ces derniers jours aux Emirats arabes unis, au Bahreïn, en Egypte et en Tunisie.
Cette tournée internationale marque sa première sortie hors de son pays depuis le début du scandale causé par le meurtre de Jamal Khashoggi, collaborateur du quotidien américain Washington Post et pourfendeur du régime de Riyad.
MBS est accusé par la presse et des responsables turcs d'avoir commandité ce meurtre, qui a terni l'image de l'Arabie saoudite dans le monde. Les autorités saoudiennes démentent toute implication de sa part.
Rappelons que de la Tunisie où il se trouvait hier, et où il a été reçu par le président Béji Caïd Essebsi, Mohammed Ben Salmane s'est immédiatement envolé pour Buenos Aires, sans faire escale en Algérie, contraitrement à ce qu'avaient annoncé les médias de ce pays.