Âgé de 64 ans, le prince Metab avait été un temps considéré comme prétendant au trône. Avant son arrestation, il avait été limogé du poste de chef de la puissante Garde nationale saoudienne. Il avait été arrêté début novembre à l'instar de dizaines de princes, de ministres et hommes d'affaires dans une opération anticorruption sans précédent dans ce royaume ultraconservateur.
"Le prince Metab a été libéré ce matin", a déclaré cette source proche du gouvernement à l'AFP, sans fournir d'autres détails. L'intéressé n'était pas joignable dans l'immédiat. Des responsables du ministère de l'Information joints par l'AFP, n'étaient pas en mesure de confirmer la libération de ce prince.
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Parallèlement, Nouf bent Abdallah ben Mohammed ben Saoud, membre de la famille royale, a posté sur un compte Twitter vérifié une photo du prince Metab avec le message: "Dieu merci! Que la paix soit avec vous Abou Abdallah". Toutefois, le tweet ne confirme pas si le prince a bel et bien été libéré mais dans un message similaire, avec la photo d'un prince souriant, la princesse Abeer bent Khaled ben a twitté: "Que Dieu vous accorde une longue vie, vous donne la santé et vous garde en sécurité pour nous".
Certains analystes ont vu dans la destitution du prince Metab une tentative du prince Mohammed, qui est également ministre de la Défense saoudien, de consolider son contrôle sur les services de sécurité. Mais les autorités saoudiennes insistent sur le fait que la purge visait uniquement à s'attaquer à la corruption endémique, alors que le royaume cherche à diversifier son économie dépendante du pétrole.
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Dans un entretien au New York Times publié la semaine dernière, le prince Mohammed a déclaré que 95% des personnes détenues acceptent un "règlement", ou la remise d'avoirs mal acquis ou d'argent liquide au Trésor public saoudien. Le procureur général de l'Arabie saoudite estime que depuis plusieurs décennies au moins 100 milliards de dollars ont été détournés ou utilisés à des fins de corruption.
"La libération apparente du prince Metab pourrait être un signe que les autorités saoudiennes progressent dans la conclusion d'accords de règlement avec les détenus", a déclaré Kristian Coates Ulrichsen, chercheur au Baker Institute for Public Policy de l'Université Rice, à Houston (Texas).
D'autres membres de la famille royale comme le prince Al-Walid ben Talal, classé parmi les plus grandes fortunes du monde, font partie des personnes arrêtées dans cette purge anticorruption. Une grande majorité des personnes arrêtées sont détenues au Ritz-Carlton de Riyad qui a été transformé en prison de luxe.