Le Conseil des ministres algérien a approuvé mardi 6 octobre le projet de Loi de Finances 2016, prévoyant une baisse de 4% des recettes budgétaire dans un contexte marqué par la chute des prix du pétrole, principale ressource de l'Algérie.
Le projet de loi table sur une croissance de 4,6%, une inflation contenue à 4%, des recettes budgétaires de 4.952,7 milliards de dinars (41 milliards d'euros), soit une baisse de 4% par rapport à 2015, tandis que les dépenses budgétaires diminueront de 9%, selon un communiqué diffusé par l'agence APS, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a présidé cette réunion a estimé que les pouvoirs publics "doivent expliquer davantage" à la population la "gravité de la conjoncture financière" que traverse notre pays, ainsi que le caractère unique au monde de nos dépenses publiques d'investissements et de nos transferts sociaux".
L'Algérie tire plus de 95% de ses recettes extérieures du pétrole et la fiscalité de l'or noir représente 60% de son budget. Ce dernier est calculé sur la base d'un prix théorique de référence de 37 dollars le baril de pétrole et de 50 dollars sur le marché. La différence est versée dans un fonds de régulation des recettes qui sert à financer le déficit budgétaire et des mesures urgentes du gouvernement.
Par ailleurs, selon les chiffres présentés par le ministre de l'Energie, Salah Khebri, lors de la réunion, la production algérienne d'hydrocarbures sera portée à 195 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2015 ce qui permettra d'augmenter les exportations de gaz et de pétrole de 4,1% sur cette année.