Le spectre des grèves et autres mouvements de protestation sociale plane sur ce pays, dont les problèmes économiques se sont aggravés, notamment en raison de la baisse continue des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux, souligne la revue.
La décision des autorités algériennes d’augmenter les taxes et de geler les salaires n’a fait qu’aggraver la tension, estime Africa Times, qui revient sur un plan du gouvernement d’Alger visant à réduire les subventions des produits alimentaires, tout en augmentant les prix des denrées de base comme le pain et le lait.
Cette situation a poussé l’opposition à rompre son silence pour mettre en garde que le plan gouvernemental risque de conduire à des émeutes dans le pays, ajoute la revue.
L’actuel climat de tension politique et économique rappelle les émeutes d’octobre 1988, indique Salima Ghezali, une militante algérienne des droits de l’Homme, citée par Africa Times.
Pour sa part, Abdelkader Cheref, professeur à l’Université américaine de Ras Al Khaimah, note que les années fastes que l’Algérie a connues grâce aux énormes revenus pétroliers, sont désormais révolues.
Ces vastes revenus ont été utilisés par ceux qui détiennent le pouvoir pour l’achat de la paix sociale, indique le chercheur, soulignant que le gouvernement n’a pas investi dans l’avenir du pays.
L’Algérie est à présent en difficulté en raison de graves déficits qui plongent l’avenir du pays dans l’incertitude, ajoute-t-il.