S'appuyant sur les chiffres des services de police, le site Algérie-focus indique qu'en cinq ans, pas «moins de 600 plaintes pour agression ont été déposées par des imams».
Or, précise le site web algérien, ces données ne reflètent qu’une partie de la réalité puisque «selon le rapport de la police, un nombre important de ces hommes de religion agressés ne portent pas plainte».
Si ces agressions sont souvent verbales, elles peuvent aussi s'avérer physiques et aller jusqu'au meurtre. Ce fut notamment le cas, il y a quelques mois, à Ain-Naadja, dans la banlieue sud d’Alger, lorsqu'un imam a succombé à un coup de poignard alors qu'un second était retrouvé mort près de la capitale algérienne.
L'article souligne que les salafistes ne se contentent pas d'agresser les religieux véhiculant un «islam officiel». Ils ratissent également à proximité des mosquées et des établissements coraniques, incitant les parents à ne pas y inscrire leurs enfants et à leur préférer des écoles gérées par des salafistes.
Le journaliste conclut que face à ce danger, les autorités algériennes font preuve, pour l'heure, d'un «laxisme complice».