La quasi élimination du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) n’a pas été synonyme d’une quasi élimination de la menace terroriste au niveau de la région. Bien au contraire! L’inquiétude grandit au niveau de la région où les connexions jihadistes se multiplient même si on note un affaiblissement de la mouvance Boko Haram.
Ainsi, selon maliweb.net, «l’arrestation au Sénégal la semaine dernière d’un groupe de religieux est la preuve de cette nouvelle forme d’expansion du terrorisme. Ici, nous ne parlons pas de cellules dormantes qui existent et que les forces de sécurité ont du mal à démanteler. Mais ce qui est inquiétant, c’est désormais la connexion qui existe et qui se renforce entre milieux jihadiste».
Selon le site d’information malien, après le démantèlement d’une cellule au Sénégal, «les enquêteurs sénégalais tentent néanmoins de percer le mystère (…). Si c’est connu qu’Aqmi a des ramifications avec Boko-Haram, que les Mourabitounes et Forces de libération du Macina travaillent ensemble, un grand flou entoure la nature de la collaboration entre les autres entités terroristes éparpillées dans les pays ouest-africains».
La seule certitude est que le groupe Boko Haram est devenu une filiale du prétendu "Etat islamique". Pour tous les autres, la nature de leurs connexions échappent aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, tant les frontières sont poreuses et facilitant les mouvements des jihadistes et les moyens de renseignements réduits face aux complicités dont bénéficient les groupes jihadistes dans leurs environnements.