"Nous avons gagné", lance d'emblée Me Eric Dupond-Morreti, contacté par Le360. "Les deux journalistes avaient déposé un recours en annulation des enregistrements et ils ont perdu aujourd'hui devant la Cour d'appel de Reims", précise-t-il.
"Ces enregistrements n’étaient qu’un moyen de conforter l’existence du délit, celui-ci n’étant nullement remis en cause par ailleurs. Ils viennent donc s’ajouter aux différents éléments accablant déjà les accusés", ont font valoir plus tôt via un communiqué, les avocats français Eric Dupond-Moretti et Ralph Boussier, mandatés par la partie marocaine.
Ils rappellent que la Chambre criminelle de la Cour de cassation avait cassé l’arrêt de la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris, le 21 septembre 2016, au motif qu’il y avait eu une participation indirecte de la police judiciaire à la réalisation des enregistrements qui accablent Catherine Graciet et Eric Laurent en établissant fidèlement le processus de chantage et de tentative d’extorsion de fonds qu’ils avaient mis sur pied.
Les deux avocats se réjouissent de la décision de la Cour d’appel de Reims qui reconnaît qu’il n’était pas de la responsabilité des enquêteurs de dissuader les plaignants de recourir à des enregistrements dont la légalité était justifiée par l’état de nécessité.
Pour les avocats Moretti et Boussier, la recevabilité de la preuve ne préjuge pas du crédit qu’il lui sera accordé par la juridiction de fond.
Les journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent ont été pris, par les autorités judiciaires, en situation de flagrant délit avec une enveloppe de 80.000 euros perçus par les deux mis en examen et avec leur engagement, spontané, manuscrit, ainsi que signé de leurs propres mains, de ne plus rien écrire à l’encontre du royaume du Maroc en contrepartie de la somme de 2.000.000 d’euros.