"J'appelle le gouvernement du seul pays à avoir l'expérience de l'arme nucléaire en temps de guerre à répondre à la demande des hibakusha (personnes exposées à la bombe) de voir le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires ratifié", a relevé le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui.
Rassemblés au Parc du Mémorial pour la paix, les habitants de la ville ont prié mardi en silence, allumé des bougies et posé des couronnes de fleurs en présence du Premier ministre japonais Shinzo Abe, en souvenir de ceux qui furent tués par la bombe larguée le matin du 6 août 1945 par un avion américain.
La menace nucléaire s'est encore rappelée aux esprits le même jour en Asie, avec un nouveau tir de "projectiles non identifiés" par la Corée du Nord, détentrice de l'arme atomique.
De leur côté, les Etats-Unis et la Russie, après six mois d'un dialogue de sourds, ont pris acte vendredi de l'abolition du Traité INF, accord emblématique de la fin de la Guerre froide qui concerne les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.
La bombe de Hiroshima avait provoqué le jour même et dans les semaines suivantes le décès de 140.000 personnes. Trois jours plus tard une deuxième bombe atomique américaine frappait la ville de Nagasaki, provoquant la mort de quelque 74.000 personnes, sur le coup et ultérieurement sous l'effet des radiations.
Le 15 août 1945, le Japon annonçait sa capitulation.