Prochainement, trois projets de loi relatifs au code de la presse et de l’édition seront débattus au sein du parlement. Il s’agit de lois portant sur “la presse et l’édition”, sur le “statut du journaliste professionnel” et sur le “Conseil National de la Presse”. Cette réforme tant attendue depuis le referendum constitutionnel de 2011 devrait apporter des avancées majeures, notamment juridiques, garantes d’une liberté de l’information accrue. Dans ce sens, Reporters sans Frontières a livré, le 15 novembre, à Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, une note d’observations et recommandations sur les trois projets de loi relevant de la réforme du code de la presse.
Dans cette note, l’ONG a d’abord applaudi l’engagement des autorités marocaines à réformer le code de la presse ainsi que la suppression des peines de prison prévue dans le nouveau code en discussion. RSF a déploré, par ailleurs, la non-implication des journalistes dans l’élaboration de ce code de conduite. L’absence d’une consultation effective sur ces projets de loi ne permet pas aux journalistes de s’approprier leur instance, selon RSF qui a estimé que, malgré les efforts consentis, le nouveau code en gestation n’est pas suffisant pour aligner le royaume sur les standards internationaux en matière de liberté de l’information. A cet effet, l’ONG pointe du doigt deux dispositions maintenues, à savoir «les lignes rouges» et la procédure de fermeture des sites et de saisie de publications.