Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a longuement répondu aux questions et réserves émises par l’ANME sur une partie du contenu du décret adopté aujourd’hui par le conseil de gouvernement. Il a rassuré les représentants de l’association nationale en leur garantissant une large représentativité.
«L’ANME constitue un partenaire et un acteur représentatif qui fera partie de la Commission délibératoire chargée de l’octroi des aides publiques», a souligné le ministre, qui a essuyé une batterie de questions sur la nécessité de mettre en place «des entreprises de presse solides, crédibles et efficaces».
Le ministre a promis de prendre en compte les observations émises en vue d’accompagner cette réforme. «Le journaliste est au centre de la réforme et l’ensemble des dispositions contenues dans la convention signée avec les partenaires (ANME et syndicat de la presse, NDLR) seront appliquées». Le décret signale dans ses articles l’intérêt que représentent les «conventions collectives et sociales» et en même temps, a-t-il dit, «nous voulons que l’entreprise de presse se développe afin de permettre aux titres marocains d’avoir un rayonnement international».
Et d’ajouter que les efforts doivent être accordés dans cette grande famille des médias, dont il faut «consolider les assises et les préserver».
Sur un autre volet, Mehdi Bensaïd a également abordé le cas de la presse débutante faisant preuve de crédibilité qui se lance actuellement dans le paysage médiatique marocain, arguant la nécessité de lui octroyer «les moyens pour se développer». Il a confié qu’une commission interne de son ministère suit avec attention «le parcours de ces entreprises».
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Mehdi Bensaïd a aussi souligné que l’article 11 du décret accorde la priorité aux emplois, avec l’objectif crucial de les «préserver».
Et de réitérer que l’ANME fera partie de la commission d’octroi de l’aide publique à la presse, et sera écoutée par les membres. «Le décret adopté aujourd’hui a pris note de la participation de l’Association nationale des médias et des éditeurs», a conclu Mehdi Bensaïd, dont toute la profession attend avec impatience des résultats concrets pour vitaliser le marché de l’information publique.