Exit le ministère de la Communication dans la nouvelle composition gouvernementale, annoncée ce mercredi 9 octobre et composée de 24 ministères. Le portefeuille de la Communication n'est mentionné nulle part, une situation prévisible, car depuis la création du Conseil national de la presse, présidé par Younes Moujahid, et bien avant de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), actuellement présidée par Latifa Akharbach, cette institution, qui a changé de noms à plusieurs reprises, n'avait plus lieu d'être.
"Le ministère de la Communication avait plusieurs prérogatives dans le passé, comme celle de délivrer les cartes de presse, de réguler l'audiovisuel, d'accorder des subventions aux journaux et aux chaînes publiques. Aujourd'hui, ceci est révolu. Le Conseil national de la presse s'occupe des cartes de presse, des accréditations, de l'éthique et de la déonthologie", souligne Younes Moujahid, interrogé par Le360 et de poursuivre: "la disparition du ministère de la Communication est un pas en avant vers le développement de la liberté de la presse au Maroc. Aujourd"hui, ce sont des journalistes élus, au sein du Conseil national de la presse, qui auront plusieurs rôles à jouer".
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Le ministère de la Communication, l'un des plus anciens du Maroc, avait été créé en 1955, et relève aujourd'hui de l'histoire ancienne. La communication se réduira à une simple direction. Younes Moujahid suggère d'ailleurs que le porte-parole du gouvernement pourrait bien s'adjuger cette direction.
Les fonctionnaires du ministère de la Communication pourraient étre redéployés vers d'autres ministères ou vers les instances de régulation telles la HACA, ou vers la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) ou encore vers la deuxième chaîne nationale, 2M, en attendant la signature et l'exécution du fameux contrat-programme entre l'Etat et les chaînes publiques.