«Nous avons construit des infrastructures selon les meilleures normes internationales, avec une connectivité air-terre-mer sans précédent dans la région», a indiqué Aziz Akhannouch dans un entretien accordé au quotidien italien La Repubblica, publié ce mercredi 31 janvier, au lendemain de sa participation au premier sommet Italie-Afrique, les 28 et 29 janvier à Rome, où il a représenté le roi Mohammed VI.
«Le Royaume a développé un réseau autoroutier qui s’étend sur 2.000 km, la première ligne ferroviaire à grande vitesse en Afrique, le plus grand port du continent sur la Méditerranée, et prochainement la plus importante infrastructure maritime de l’Atlantique, ainsi que 14 aéroports internationaux, offrant une capacité de projection africaine très significative», a-t-il détaillé.
D’après le Chef du gouvernement, ces infrastructures ont permis au Maroc de développer des industries efficaces, notamment dans les secteurs automobile et aéronautique, «qui se hissent aujourd’hui en référence», mais également une agriculture «résiliente et souveraine», ainsi qu’un secteur touristique «particulièrement attractif».
Le Royaume a pu, en outre, devenir «le principal producteur africain d’énergies renouvelables et de consolider sa position de pionnier en matière de transition verte», a-t-il poursuivi, mettant en avant la stratégie de développement des énergies vertes, lancée dès 2009.
Aziz Akhannouch a également mis en avant les actions du Maroc en matière de développement du secteur de l’hydrogène vert et l’initiative du gazoduc Nigeria-Maroc, qui contribuera à la sécurité énergétique de l’Afrique occidentale et de l’Union européenne, soulignant l’intérêt porté par l’Italie aux initiatives du Royaume dans ce domaine.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a choisi le Maroc comme l’un des premiers pays où elle lancera de nouveaux investissements dans ce secteur, s’est félicité Aziz Akhannouch. Il s’agit, notamment, d’«un grand centre d’excellence pour la formation professionnelle sur le thème des énergies renouvelables», a-t-il fait savoir.
S’agissant du Plan Mattei, présenté dans le cadre du sommet, Aziz Akhannouch a expliqué que cette initiative vise à intégrer l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales, notant la nécessité «d’impliquer les secteurs privés italien, européen et africain pour relever ce défi». «Le plan exige également que les ressources mobilisées correspondent effectivement aux ambitions escomptées», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a souligné que «les investissements entre l’Europe et l’Afrique pourraient contribuer positivement à la gestion des flux migratoires, s’ils sont initiés dans une logique de partenariat et co-développement», citant, à titre d’exemple, les investissements du groupe automobile Stellantis, qui a annoncé en 2022 sa volonté de doubler la capacité productive de l’usine de Kénitra.
Le Sommet Italie-Afrique fait partie d’un parcours entamé par le gouvernement italien depuis sa prise de fonction à travers de nombreuses rencontres bilatérales, dont le moment central a été la Conférence sur le développement et la migration, qui a eu lieu à Rome en juillet 2023 et qui a lancé le «Processus de Rome».