"Anouzla n'a pas reçu de convocation. Je vais aller voir immédiatement le procureur général pour protester contre les conditions de son arrestation", a déclaré l'ancien bâtonnier de Kénitra.
Contactée également par Le360, une autre source a indiqué que "Ali Anouzla a été transféré dans la matinée à Casablanca au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), une brigade spécialisée dans les affaires de terrorisme". En principe, c'est la BNPJ de Casablanca qui se charge de ce genre de dossiers, affirme une source judiciaire. "Il a été transféré à Casablanca après son arrestation et après qu'une perquisition a été effectuée par la police dans les locaux du site Lakome Rabat", a indiqué à Le360 un membre de sa famille.
Selon des avocats parlant sous couvert d'anonymat, la diffusion de tout moyen, parole, image, écrit, faisant l'apologie du terrorisme tombe sous le coup de la loi antiterroriste que le Maroc a mise en place en 2003 après les attentats terroristes de Casablanca du 16 mai".
Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a déclaré pour sa part à Le360 qu'il suit ce dossier avec "intérêt", rappelant les deux devises qui guident les pas de son organisation professionnelle, à savoir "la défense d'une manière acharnée du droit à la liberté d'expression et, du coup, la ferme condamnation de tout apologie ou soutien au terrorisme par voie de presse". "Nous réclamons le respect des droits du justiciables tous les niveaux", a déclaré le président du SNPM, Younes Moujahid.
Un avocat a en outre mis l'accent sur le fait qu'étant donné que Ali Anouzla fait partie du corps journalistique, il serait possible, si procès il y a, que le prévenu soit poursuivi dans le cadre du code de la presse. Ce même avocat a cité un cas de figurer lié au doyen de la presse marocaine, Mustapha Alaoui, qui avait été accusé d'une affaire de presse liée au terrorisme mais poursuivi et jugé dans le cadre du code de la presse.