Décidément, il n’y a désormais plus un seul projet en cours en Algérie où l'on ne voit pas la main destructrice du Maroc. Dernier exemple en date, celui de la chaîne de télévision maghrébine Amel TV que s’apprête à lancer le célèbre Hichem Abdou, anciennement capitaine des services secrets algérien et aujourd’hui journaliste, chroniqueur et animateur télé.
Satellitaire et disponible sur internet dans un premier temps, la chaîne Amel TV, qui intègrera ensuite les offres box, cible aussi bien les trois principaux pays du Maghreb que la communauté maghrébine installée en Europe ainsi que la rive nord de la Méditerranée, explique son initiateur, auteur du fameux livre La Mafia des Généraux. On y promet une liberté absolue de parole et de ton, une indépendance totale vis-à-vis des centres de pouvoirs algériens -y compris de l’opposition- et une grille alliant entretiens, débats et enquêtes.
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Mais voilà que des rumeurs sont d’ores et déjà nées, accusant Hichem Abdou, qui dirigeait deux quotidiens censurés en Algérie, Mon Journal et Jaridati, d'avoir eu recours à des financements marocains ou alors d’autres pays du Golfe pour monter son projet. Le concerné rejette ces accusations en bloc. «Si nous étions à vendre, nous aurions pu nous vendre à une partie algérienne. Ainsi, les choses seraient restées entre Algériens», a-t-il affirmé, ironique, sur YouTube, au moment d’annoncer le lancement de sa chaîne.
Ce lancement se fera d’ailleurs de manière graduelle. Il commencera par une capsule publicitaire avant la diffusion proprement dite, prévue le 5 juillet, en passant par une transmission-test.