Après seulement 20 minutes dans l’eau, un quart de la crème solaire appliquée sur la peau se dissout dans la mer. Chaque année, environ 25.000 tonnes de substances chimiques issues des protections solaires finissent dans les océans, soit 0,8 à 1L de crème diluée chaque seconde à travers le monde.
Ces résidus affectent gravement les écosystèmes marins, en particulier les coraux. En effet, ce cocktail chimique, au contact de la lumière et de l’oxygène, libère des substances toxiques comme le péroxyde d’hydrogène et affecte directement la zooxanthelle, microalgue essentielle à la survie du corail, laquelle disparaît. C’est ce processus qui entraîne le tristement célèbre blanchiment des coraux.
Déjà fragilisés par le réchauffement climatique, la pollution et la surpêche, 70% des récifs coralliens sont aujourd’hui menacés, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), et un quart d’entre eux est déjà irrémédiablement abîmé. Or, ces récifs sont de véritables nurseries pour près de 2 millions d’espèces marines, dont un quart des poissons que nous consommons. En clair, sans corail, pas d’océan en bonne santé.
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Aujourd’hui, pour lutter contre ce phénomène une prise de conscience est en marche et de plus en plus de destinations — comme le Mexique, les Caraïbes, l’Australie ou les îles Galápagos — mettent en place des zones sans crème solaire classique. En parallèle, plusieurs marques de cosmétiques développent des formules ocean-friendly, à base d’ingrédients naturels, de filtres minéraux et d’huiles végétales biodégradables.
Trois réflexes à adopter pour une protection solaire ocean-friendly
- Éviter les filtres chimiques comme l’oxybenzone et l’octinoxate, désormais interdits à Hawaï. D’autres composants controversés s’ajoutent à la liste noire: octocrylène, parabènes, dérivés du camphre et perturbateurs endocriniens.
- Privilégier les filtres minéraux, à base d’oxyde de zinc ou de dioxyde de titane. Ces filtres sont non allergènes, agissent immédiatement et réfléchissent les UV sans pénétrer dans la peau. Evitez toutefois les nanoparticules, potentiellement nocives pour l’environnement marin.
- Choisir une formule biodégradable, sans silicone ni ingrédients hydrosolubles, pour limiter leur absorption par la faune aquatique.








