Erigé au sein du Ksar L’Oudaghir, l’un des sept ksour que compte la ville de Figuig (Laabidat, Oulad Slimane, El Maïz, les deux hammams Foukani et Tahtani et Zenaga), le minaret reflète l’authenticité et la fécondité du legs culturel et cultuel arabe et amazigh.
Fondée par les descendants de Abderrahmane El Idrissi, connu sous le nom d’El Ouadghiri ben Ali, cette mosquée pas comme les autres dispose d'une base carrée de 4,5 m de côté, laquelle adopte une forme octogonale à partir de 5,2 m de hauteur.
Le minaret, qui culmine à 19 mètres, est recouvert de plaques de calcaire, d’argile jaune et de créneaux décoratifs. A l’intérieur, celui-ci est recouvert d’argile grise et s’articule autour d’une colonne prismatique. Sa forme octogonale constitue une véritable prouesse architecturale compte tenu des moyens de construction limités à cette époque.
Figuig a été de tout temps un carrefour et un lieu de brassage de plusieurs cultures et zawiyas notamment Derkaouia, Tijania ou encore Nassiriya ayant considérablement contribué à l’épanouissement spirituel, à la préservation de l’identité religieuse du Maroc et à la diffusion des valeurs de paix, de solidarité et de tolérance.
Cette ancienne mosquée qui continue de jouer son rôle de transmission d’un savoir religieux pétri de tolérance possède incontestablement, outre son intérêt architectural, un potentiel majeur en matière de tourisme culturel.