1. La première vague de migration russe vers le Maroc date du début du XXème siècle dans le cadre des relations entre Paris et Saint-Petersbourg.
2. Le Maroc devient une terre d’accueil pour les exilés politiques et sera l’un des principaux réservoirs d’émigrés russes en dehors de la légion étrangère après l’abdication du Tsar Nicolas II le 2 mars 1917, lequel capitule devant la révolution bolchévique.
3. Loin d’être constituée de déclassés sociaux, la diaspora russe compte d’abord des membres de la noblesse et de l’armée tsariste déchus par la révolution d’octobre 1917.
4. La diaspora russe s’étoffe ensuite d’officiers et de marins de la flotte de la mer noire laquelle s’est échouée non loin du port de Bizerte, en Tunisie. Puisant dans ces ressources venues du nord, l’administration coloniale basée au Maroc fait alors appel aux ingénieurs et techniciens russes, lesquels sont recrutés en tant qu’ingénieurs de la marine, topographes, spécialistes en construction et en hydrographie. On leur doit ainsi nombre de construction de routes, de quais portuaires, de voies ferrées et d’équipements urbains.
5. La conception de la ligne de chemin de fer reliant Casablanca à Marrakech était l’œuvre d’ingénieurs russes.
6. La conception du port de Kenitra également.
7. Le fils du célèbre écrivain Léon Tolstoï s’est éteint à Rabat en 1944
8. La nièce de Stravinsky a vécu à Tanger.
9. Il existe une église orthodoxe, Rue Blida, à Casablanca, laquelle a été classée au patrimoine national marocain le 2 août 2013, après avoir frôlé de près la démolition. L’église de la Dormition a été construite en 1948 et représente depuis cette date le sanctuaire de la diaspora russe.
10. Rabat aussi possède son église orthodoxe russe. Dédiée à la Sainte Résurrection, elle abrite le siège de l'association «Eglise Orthodoxe Russe au Maroc». Fondée en 1927, cette église se situe sur la place Bab Tamesina, avenue Hassan II.