La banque des collectivités territoriales avait déjà concrétisé un premier programme d’émissions obligataires portant sur un montant de 4 milliards de dirhams, clôturé avec l’émission d’un montant de 1 milliard de dirhams en octobre 2016. Un deuxième programme a été lancé en décembre 2017 à travers une émission obligataire d’un montant de 2 milliards de dirhams. «C’est dans le cadre de ce nouveau programme que le Fonds d’équipement communal (FEC) souhaite réaliser une deuxième émission obligataire pour un montant de 2 milliards de dirhams», peut-on lire dans la note d’information validée, vendredi 30 juin par le gendarme du marché des capitaux.
L’évolution remarquable de l’activité de crédit du FEC ces dernières années s’est naturellement traduite par une augmentation du niveau des décaissements et des besoins de financement lesquels ont nécessité une mobilisation croissante de ressources. Cette croissance sera maintenue au cours des prochaines années au vu des grands chantiers de développement des collectivités territoriales, principalement les régions.
Dans cette optique, le recours du FEC au marché obligataire vise surtout à financer son son activité et à renforcer ses fonds propres compte tenu de l’accroissement de son volume d’activité. L’occasion également de diversifier les sources de financement à long terme, tout en consolidant son positionnement en tant qu’émetteur régulier sur le marché obligataire.
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La régionalisation avancée, la montée en puissance des collectivités territoriales, l’émergence de grandes métropoles nationales, le développement de projets structurants capitalistiques (transport, assainissement), etc. L’importance de ces enjeux, relève-t-on dans le document accompagnant la sortie sur le marché obligataire, pourrait amener le FEC à opérer, à court et moyen terme, un changement au niveau de ses modes d’intervention, à travers notamment:. L’élargissement de son champ d’intervention: Financement de tous les domaines de compétences des CT;
. La montée en charge progressive de sa contribution dans le financement du développement local à travers un volume plus important des engagements;
. La diversification et la mobilisation de ressources financières stables, plus compétitives et compatibles avec les spécificités des investissements locaux;
. Le développement de nouveaux métiers en vue de contribuer au renforcement des capacités de gestion des CT. Ces nouveaux métiers se présentent comme suit:
- l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour améliorer les capacités d’exécution des projets des CT et partant d’absorption des ressources de financements;- le conseil stratégique, l’ingénierie financière contractuelle;- l’ingénierie technico-économique et de développement urbain;- l’accompagnement en matière de fiscalité locale, de gestion du patrimoine, de rationalisation des dépenses de fonctionnement, de modernisation des équipements, de protection de l’environnement.
Selon le FEC, la mise en œuvre de cette vision permettra de sécuriser davantage l’Institution afin qu’elle continue à faciliter aux collectivités territoriales l’accès au crédit, en tant que levier de financement des investissements locaux, et ce tout en veillant à la maîtrise des nombreux aspects de risques auxquels elle doit faire face en tant que banque.