Vidéo. Résultats semestriels: les créances en souffrance du groupe BCP couvertes à 100%

Mohamed Benchâaboun, PDG du groupe Banque Centrale Poulaire

Mohamed Benchâaboun, PDG du groupe Banque Centrale Poulaire . Brahim Taougar - Le360

Les crédits par décaissement sur la SAMIR de 1,9 milliard de dirhams sont garantis à hauteur de 1,2 milliard par des sûretés réelles. La plateforme de gestion des risques en Afrique subsaharienne a contribué à la réduction des créances en souffrance au niveau des filiales.

Le 15/09/2015 à 19h07

Au niveau du groupe Banque Centrale Populaire (BCP), une attention particulière est accordée à la gestion des risques. L’accent est mis sur des actions proactives et anticipatrices. Ainsi, selon M. Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe BCP, «depuis 2011, nous avons senti que la conjoncture économique pourrait apporter de mauvaises surprises. Nous avons alors mis en place une provision pour risque généraux (PRG) avec une dotation initiale de 800 MDH». Depuis cette date, la conjoncture économique nationale peu favorable, marquée par la montée des risques et des impayés, a poussé le Groupe à alimenter sa PRG pour porter l’encours de celui-ci à 2,81 milliards de dirhams. Un matelas financier conséquent qui permet au Groupe de faire face à d’éventuels risques qui pourraient survenir et affecter son portefeuille.

A côte de cette PRG, le groupe a adopté au cours de ces dernières années une politique soutenue et volontariste de provisionnement des créances en souffrance. Ces provisions atteignent à fin juin 2015 un montant de 7,8 milliards de dirhams. Du coup, les dotations en provisions du groupe s’élèvent à plus de 10,61 milliards de dirhams. «Ce montant couvre à 100% les créances en souffrance du groupe BCP», a souligné M. Benchaâboun.

Montée de la BCP dans le capital des BPR

Parlant du risque Samir, il a souligné que les crédits par décaissement du groupe Banques Populaires sur la Samir porte sur un montant de 1,9 milliard de dirhams garantis à hauteur de 1,2 milliard de dirhams par des suretés réelles.

Toujours en matière de gestion des risques, et partant de la politique de développement à l’international du groupe, «le groupe a mis en place au Maroc une plateforme pour la gestion des risques en Afrique subsaharienne et qui a fortement contribué à la réduction du niveau des créances en souffrance au niveau des filiales africaines».

Par ailleurs, concernant la réorganisation du groupe BCP, Benchaâboun a souligné que les changements en cours vont se traduire par la montée de la BCP dans les tours de table de chacune des Banques populaires régionales (BPR) à hauteur d’au moins 51% à partir du mois d’octobre prochain. Cette situation va impacter sur les comptes du groupe BCP à fin décembre 2015.

Enfin, concernant les réalisations chiffrées, en consolidé selon les normes IFRS, le produit net bancaire du groupe a évolué de 3,4% à 7,7 milliards de dirhams du fait de la décélération de l’activité bancaire au Maroc. Les charges générales d’exploitation ont augmenté de 13,7% à 3,35 milliards de dirhams. Du fait de la forte progression de celles-ci comparativement à l’évolution du produit net bancaire, le résultat brut d’exploitation a reculé de 4,93% à 3,93 milliards de dirhams. La baisse du coût du risque de 15,05% à 1,53 milliard de dirhams a contribué à l’amélioration du résultat d’exploitation de 2,92% à 2,4 milliards de dirhams. Le résultat net consolidé s’est apprécié de 0,54% à 1,70 milliard de dirhams et le résultat net part du groupe s’est apprécié de 9,3% à 1,2 milliards de dirhams.

Par Moussa Diop
Le 15/09/2015 à 19h07