Le groupe Attijariwafa bank a organisé mardi 19 septembre la traditionnelle conférence post-résultats semestriels. A cette occasion, le top management du groupe est non seulement revenu sur les performances de la banque, au Maroc et à l’étranger, mais s’est également attardé sur l’un des faits marquants de ces derniers mois, à savoir la finalisation du rachat de Barclays Egypt en mai dernier et qui, depuis le mois dernier, a été renommée Attijari Egypt.
Pour Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, il ne fait aucun doute que cette filiale sera dans l’avenir un des principaux contributeurs aux résultats du groupe, au vu du potentiel important que recèle le marché bancaire égyptien. Ce dernier représente, selon lui, le double de la taille du marché marocain, avec un niveau de rentabilité nettement plus élevé.
D’ailleurs, l’effet de ce rachat devrait se ressentir au niveau des performances du groupe dès le prochain semestre puisque les résultats arrêtés à fin juin dernier ne consolident que deux mois d’activité de cette nouvelle filiale.
Par ailleurs, si le groupe bancaire affiche comptablement un RNPG en hausse de 5,4% à 2,6 milliards de dirhams, à périmètre constant cette évolution aurait pu dépasser les 7%, voire 8%. En effet, en octobre 2016, le groupe bancaire avait cédé à son actionnaire de référence, la SNI, la moitié des parts qu’il détenait dans Wafa Assurance, un des principaux contributeurs aux résultats des groupes ces dernières années. Cette opération entrait d’ailleurs dans le cadre du financement du rachat de Barclays Egypt.
Il est donc somme toute logique que la compagnie d’assurance ne contribue à la même hauteur dans les résultats du groupe Attijariwafa bank, ce qui de facto impacte les résultats à fin juin 2017.
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Ceci dit, malgré ces faits exceptionnels, le groupe bancaire a pu maintenir son rythme de croissance, tant au niveau de ses bénéfices que de son activité commerciale. Avec un produit net bancaire de 10,5 milliards de dirhams, la banque affiche une croissance de 4,5%, et ce, en dépit d’une baisse enregistrée au niveau des résultats des activités de marché qui ont été impactés par l’évolution des taux obligataires.
Pour ce qui est des filiales, comme le rapporte dans l’interview ci-dessous Rachid Kettani, directeur exécutif chargé des finances du groupe, elles ont quasiment toutes maintenu leur rythme d’évolution, confortant ainsi la pertinence de la stratégie africaine du groupe.