Les dernières pluies, même tardives, ont été du pain bénit pour les agriculteurs dont les malheurs (sécheresse, cherté des aliments pour le bétail…) ont été aggravés par le Covid-19 qui les empêche d’écouler sur les marchés les quelques produits dont ils disposent.
L’espoir est de retour comme nous avons pu le constater lors d’une visite de terrain à Oulad Saleh (province de Nouaceur) dans la banlieue casablancaise.
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«C’est bénéfique pour le maïs qui entre en grande partie dans l’alimentation du bétail», nous explique un fellah de la région. Et il n’y a pas que le maïs. C'est aussi le cas pour les légumes (surtout la pomme de terre) et les légumineuses. Les dernières pluies sont surtout bénéfiques pour la nappe phréatique avec toute la pression qu’il y a eu dernièrement sur les puits pour irriguer les champs.
Reste toutefois une grande inconnue pour les agriculteurs de cette région, comme pour le reste du pays: pourront-ils compenser leurs pertes et se rattraper avec la réouverture des marchés, la levée du confinement et, surtout, avec la fête du sacrifice, à l'occasion de laquelle on assiste à un gigantesque transfert d’argent du milieu urbain vers le monde rural.