Pour la première sortie de Mohamed Karim Mounir, PDG du groupe Banque Populaire, aux commandes du groupe depuis novembre dernier, la banque a présenté des résultats commerciaux et financiers solides.
Selon Ghizlane Bouzoubaâ, directrice financière du groupe, le groupe Banque Populaire a poursuivi sa politique dynamique de collecte d’épargne et de distribution de crédits, aussi bien au Maroc qu’à l’international.
Concernant la collecte d’épargne, le groupe a confirmé sa position de leader de la collecte d’épargne, grâce à son réseau d’agences dense et à son ancrage auprès des Marocains du monde. En 2018, il a drainé le quart des ressources aditionnelles des particuliers au Maroc et presque l'intégralité des dépôts additionnels des Marocains du monde.
Au niveau des crédits octroyés au niveau du Maroc, le groupe a accordé des financements d’un montant dépassant les 15 milliards de dirhams au titre de l’exercice 2018, ce qui lui a permis d’améliorer sa part de marché de 31 points de base à 24%.
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Le groupe Banque Populaire compte accroître les ressources accordées au financement de l’économe en mettant encore plus l’accent sur les régions. Il va dévoiler, en avril prochain, sa nouvelle approche régionale qui vise à se rapprocher encore plus des TPE et des PME des régions du royaume. Le groupe interviendra via le montage et la structuration de certaines sociétés de gestion et par le canal des fonds d’investissements, qui vont canaliser les investissements vers les différentes régions du Maroc.
Au-delà de ce volet commercial, la banque a vu ses principaux indicateurs financiers enregistrer des performances positives, traduisant ainsi la pertinence des choix stratégiques du groupe.
Ainsi, le produit net bancaire (Pnb) a affiché une hausse de 4% à 17,02 milliards de dirhams, grâce à l’amélioration de la marge d’intérêt de 5,8% et de l’appréciation de la marge sur commission de 12,1%.
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Parallèlement, le groupe a amélioré son coût de risque qui s’est apprécié de 2,0% à 3,15 milliards de dirhams et ce, grâce à une politique de provisionnement prudente. A ce titre, il faut souligner que l’additionnel de provisions au bilan d’ouverture au 1er janvier 2018 s’élevait à 5,5 milliards de dirhams. A cela, s’ajoute une provision pour risques généraux ave un encours de 4,2 milliards de dirhams. Ces provisions permettent au groupe de disposer des ressources à même de lui permettre de faire face aux risques.
Le résultat net consolidé s’est apprécié de 3,8% à 3,54 milliards de dirhams. Le résultat net part groupe BCP a progressé de 3,5% à 2,94 milliards de dirhams.
Ces performances robustes se sont traduites par un renforcement des fonds propres et l’amélioration des ratios prudentiels du groupe.
Ces bonnes performances ont contribué à l’amélioration des ratios de solvabilité du groupe, qui se situe autour de 13,0% à fin décembre 2018. De même, le ratio Tier1 du groupe se situe à 150 points de base, au-dessus du minimum réglementaire.
Dans le souci d’améliorer constamment les fonds propres du groupe et d’anticiper l’évolution de la réglementation, Mohamed Karim Mounir a annoncé que le groupe préparait déjà deux augmentations de capital. La première est réservée au personnel, pour un montant de 2,1 milliards de dirhams, et la seconde aux Banques Populaires Régionales pour un montant de 2,7 milliards de dirhams.
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Par ailleurs, on note un redressement notable de l’apport des filiales africaines du groupe grâce à un dynamisme de l’activité d’intermédiation bancaire, en croissance de 9% sur les dépôts et de 12% sur les crédits.
Des performances qui ont permis une hausse du Produit net bancaire de 14% à 3,12 milliards de dirhams, grâce à la forte baisse de 63% du coût du risque à 217 millions de dirhams, consécutive à un important effort de recouvrement et à une politique de gestion de risque du groupe conservatrice. Le résultat net des filiales africaines a par ailleurs bondi de 75% pour s’établir 857 millions de dirhams, contre 489 millions de dirhams en 2017.
Les filiales ont ainsi contribué à hauteur de 20% de la création de valeur et 24% du résultat net du groupe.
Les perspectives de résultats des filiales africaines devraient être encore meilleures cette année avec la finalisation du processus d’acquisition des filiales du groupe français BPCE implantées dans 4 pays africains: la Tunisie, le Cameroun, la République du Congo et Madagascar. Cela permettra au groupe d’atteindre rapidement les objectifs qu’il s’est fixé dans le cadre de sa stratégie de développement avec une contribution à hauteur de 30% du résultat du groupe.
C’est donc fort des résultats enregistrés et des bonnes perspectives que le Conseil d’administration du groupe a proposé la distribution d’un dividende de 7,5 dirhams par action, en progression de 15,4%.