Lors d'une conférence de presse, le wali a dit comprendre le report de la mise en place de la réforme portant sur la flexibilité du dirham. «Si le gouvernement veut un peu plus de temps pour réfléchir et mieux se préparer (politiquement) c'est bien, allons-y».
«Si on recule pour mieux apprécier et soutenir, c'est bien. Mais il faut réformer pour avancer», a martelé le gendarme de la monnaie en rappelant que le Maroc a donné des engagements (au FMI). Pour lui, le royaume est bien armé pour entreprendre cette réforme.
Abdellatif Jouahri a aussi insisté sur le fait que l'économie nationale a besoin de cette flexibilité du dirham pour une «meilleure répartition des ressources». «On ne doit pas attendre 100 ans, a-t-il poursuivi, pour renouveler nos structures monétaires».
«Sans réforme, on ne peut pas avancer. Le pays peut en cela se reposer sur des préacquis, notamment un milieu économique sain, une bonne réserve des changes, un taux d'inflation faible et il n'y aura pas de dévaluation de la monnaie». A noter que Banque Al-Maghrib a maintenu inchangé mardi son taux directeur à 2,25%.