Prenant la parole lors de la séance hebdomadaire des questions orales adressées aux membres du gouvernement, Neila Tazi, élue du groupe CGEM à la Chambre des conseillers, a pointé du doigt les entraves au développement de l’industrie pharmaceutique nationale, soulevant des questions liées à la souveraineté du Maroc dans ce domaine, et à des "lobbies du monopole" qui bénéficient d'"autorisations d’urgence" et imposent leurs tarifs sur le marché.
"Les industriels attendent de vous rencontrer", a lancé Neila Tazi, appelant à la création d’une agence nationale indépendante en charge du contrôle et de la régulation de ce secteur stratégique, qui totalise plus de 50.000 emplois.
De son côté, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a affirmé que plusieurs avancées ont été réalisées dans le cadre de la réforme du secteur du médicament au Maroc. Il a rappelé, à ce titre, les mesures activées pour renforcer l’arsenal juridique (Code du médicament et de la pharmacie, dispositifs médicaux, etc) et la réduction du tarif de pas moins de 3.000 médicaments.
De plus, Khalid Aït Taleb a évoqué la création imminente d'une Agence nationale de la santé publique. Celle-ci, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre de la réforme du système de santé, accompagnant le vaste chantier de généralisation de la protection sociale.