Pour la première fois, le gouvernement a reconnu jeudi 18 octobre que des divergences profondes ont divisé le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaid, et le ministre de l'Habitat, Nabil Benabdellah, sur le nouveau plan de relance des logements dédié à la classe moyenne.
Le projet de défiscalisation des biens à 400.000 dirhams, que Benabdellah a défendu aux côtés de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), a été enterré par le gouvernement, au profit de l'option plus réaliste de renflouer les caisses pour mieux financer d'autres chantiers.
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Mustapha El Khalfi, interrogé par le360 lors de son point de presse hebdomadaire, a reconnu implicitement que Benabdellah avait perdu sa bataille face à Mohamed Boussaid, estimant sans convaincre que l'abandon de cette défiscalisation est "une décision collective". "Je reconnais que le débat a été très ardu entre les deux ministres", a déclaré le ministre, admettant implicitement que Saâd-Eddine El Othmani s'est rangé du côté de Mohamed Boussaid.
Le rêve de Benabdellah et de la puissante fédération des promoteurs s'est donc évaporé. L'habitat concerné sera donc bien soumis à un impôt sur les sociétés de 31%, calculé sur la base des 400.000 dirhams.