Royal Air Maroc s’attendait à finir la journée de ce jeudi 9 août avec six nouveaux vols supprimés en raison de la tension sociale opposant la direction aux pilotes de ligne. Elle a dû finalement compter un total de 7 annulations suite à une collision spectaculaire entre deux avions sur la piste de l’aéroport international Atatürk d'Istanbul:
- L’un appartenant à la RAM, de type Boeing 787-8 dreamliner (CN-RGT). Il a effectué son premier vol en juillet 2016. Garé à la porte 226, l’appareil s’apprêtait à quitter Istanbul à destination de l’aéroport Mohammed V à Casablanca (vol AT911).
- L’autre avion, propriété de Turkish Airlines, de type Boeing 777-300 (TC-JZZ), venait d’arriver de l’aéroport de New York-JFK (vol TK12). L’appareil était garé à la porte 218 vers 17h18. Il s’apprêtait à accueillir les passagers pour un vol vers Athènes.
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Poussé vers l’arrière à 17h37, l’avion de la RAM commence à rouler lentement sur la voie menant vers la piste de décollage quand, soudain, il a percuté du bout de son aile droite la queue du Boeing turc.
L’incident s’est produit vers 17h43. Une vidéo de cette collision a été diffusée sur Youtube.
Plus de peur que de mal. Aucun blessé n’est à déplorer. N'empêche, un mouvement de panique a pris les passagers du vol de la RAM, pour la plupart des Marocains revenant de leurs vacances au pays d’Ataturk. Les rares images circulant sur les réseaux sociaux les montrent quelques minutes après l’accident en train de demander des explications auprès du personnel naviguant.
La RAM n’ayant pu affréter un avion dans la soirée, les passagers ont été logés dans des hôtels à proximité de l’aéroport. Ils devraient rejoindre Casablanca à bord d’un autre vol, prévu aujourd’hui.
Les passagers de la compagnie Turkish Airlines ont pu quant à eux partir le soir même vers Athènes à bord d'un autre avion.
Des employés au sol, cités par certains médias spécialisés dans l’aéronautique, affirment que contrairement à l'aile droite du B787de la RAM, légèrement touchée, le B777 serait gravement endommagé. Sa réparation demandera du temps, ce qui constitue un coup dur pour la compagnie turque en cette période de vacances estivales. Juste après l’incident, les deux appareils, aussi bien le B777 de Turkish Airlines que le dreamliner de la RAM, ont été remorqués vers Turkish Technic, un centre de maintenance pour les Boeing, notamment pour les besoins de l’enquête ouverte par l'autorité aéroportuaire locale.
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Les investigations vont montrer si la faute incombe au pilote de l’appareil turc (pour avoir dépassé la zone de stationnement délimitée par le trait rouge-blanc-rouge), ou bien au pilote de la RAM (pour avoir débordé sur la ligne blanche séparant la voie réservée au trafic et l’aire de manœuvre. «Il se peut que la responsabilité incombe au service de contrôle local qui se charge des postes du parking et qui supervise le traçage des voies de circulation. S’il se trouve que l’appareil turc s’est déclaré hors zone de trafic et que le contrôleur a fait rouler le dreamliner, la faute dans ce cas reviendrait à l’agent de contrôle», explique ce pilote de la RAM. Dans la plupart des cas, c’est souvent le pilote de l’avion qui percute qui est retenu responsable.
Un incident similaire s’est produit sur la même piste, dimanche 13 mai dernier. Deux Airbus sont entrés en collision à l’aéroport Atatürk d’Istanbul. Un Airbus A330-300 de la compagnie aérienne sud-coréenne Asiana est passé trop près d’un Airbus A321 de la compagnie Turkish Airlines pendant le roulage. Une aile de l’avion d’Asiana a touché la dérive de l’A321, qui s’est brisée. Une vidéo publiée sur Youtube permet de voir l’incident en détail.
