Vidéo. Covid-19: pas de reprise avant 2021, à Rabat, les traiteurs sont à bout de souffle et en appellent à l'État

Le360

Annulations d’événements en cascade, stocks de marchandises presque périmés, plus aucune rentrée d'argent...Les traiteurs sont fortement impactés par la crise du Covid-19 et n'envisagent pas de reprise avant 2021. Dans l’incapacité de rembourser les acomptes, ils en appellent à l’Etat. Reportage.

Le 08/06/2020 à 09h32

Avec l’arrivée de la crise sanitaire et l’ensemble des mesures prises par le gouvernement pour enrayer la propagation du coronavirus, ce sont des milliers de mariages, baptêmes et autres évènements qui ont dû être annulés. Dans ce contexte, les traiteurs estiment qu'il n'yaura pas de reprise de leur activité avant 2021, et se retrouvent dos au mur.

«Cette crise touche l’ensemble des professionnels du secteur et ce, dans tout le Royaume. Déjà, cette année, nous avions remarqué une baisse dans nos carnets de commande mais avec cette crise, tout s’est arrêté. Nous avons des stocks de denrées périssables, comme les amandes et autres, que nous allons jeter», explique Lahbib Essaadi, Président de la fédération marocaine des professionels du secteur.

Concernant les pertes subies, Lahbib Essaadi les estime en millions de dirhams pour les professionels du secteur.

Ces annulations en cascade sont une véritable pomme de discorde entre ces professionnels et leurs clients, car les traiteurs déclarent être dans l’incapacité de rembourser les acomptes encaissés.

«A titre personnel, j’avais préparé trois mariages qui ont été annulés et l’avance {donnée par le client, Ndlr} est un problème majeur entre le client et nous», indique Hassan Aït Said, Président de la section Rabat de la fédération des professionnels du secteur. «Nous sommes frappés de plein fouet par la crise, je suis dans l’incapacité de rembourser les avances», déclare de son côté Lahbib Essaadi.

Face à ces problèmes, les professionnels ont soumis une liste de propositions au gouvernement pour qu'il leur vienne en aide. Autre problème soulevé par la fédération: les loyers.

Avec l’arrêt total de leur activité, plusieurs traiteurs sont dans l’incapacité d’honorer leur engagement auprès de leurs bailleurs.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 08/06/2020 à 09h32