«J’espère qu’au delà de cette crise, on ira vers une "économie de la vie"», a réagi le célèbre économiste français Jacques Attali, en s’adressant à Ali Taleb, jeune étudiant en médecine à Casablanca. Cet étudiant marocain avait interrogé le président de la Fondation Positive Planet à propos du rôle de la jeunesse marocaine et, plus généralement africaine, dans le monde d’aujourd’hui.
Par «économie de la vie», Jacques Attali entend tout ce qui a trait, entre autres, à la santé, à l’hygiène, à l’alimentation, à l’éducation, à la recherche, à la culture, dont la culture de la démocratie, à la transparence, à la sécurité, et aux énergies propres. «Grâce ou à cause de cette crise, on va prendre conscience de l’importance de la vie», a expliqué celui qui a été le conseiller de feu François Mitterrand à l'Elysée.
«Le monde se rend compte qu’on a besoin plus que jamais de médecins. Les industries, les métiers et les équipements de la santé vont être cruciaux pour l’avenir, tant pour le Maroc que pour l’Afrique», a ajouté Jacques Attali.
Dans l'un de ses essais, intitulé «La crise, et après?», paru en 2009, Jacques Attali avait consacré deux pages à la possibilité d'une «pandémie incontrôlable».
On peut ainsi y lire que «des pandémies beaucoup plus sévères [que la grippe H1N1] sont possibles, porteuses de plus terribles menaces encore».