Vidéo. Comment les compagnies d’assurances veulent lutter contre la montée de la sinistralité automobile

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La montée de la sinistralité automobile est le nouveau phénomène affectant les résultats et l’activité des compagnies d’assurance au Maroc. La riposte des assureurs ne s’est pas fait attendre. Un plan d’action a été mis en place, opérationnel depuis début janvier 2019. Les détails.

Le 06/04/2019 à 15h47

La fréquence des sinistres automobiles a sensiblement augmenté ces cinq dernières années. «Cette évolution est due principalement à la densité du parc, notamment dans les grandes villes», explique Abderrahim Chaffai, DG de Vidal Assurances, un cabinet de courtage en assurance.

Jalal Benchekroun, DG d’Atlanta, évoque de son côté le facteur lié aux conditions tarifaires et à la simplification du mode d’indemnisation des sinistres, ce qui pousse les assurés à renouveler continuellement leurs véhicules en souscrivant au maximum de garanties annexes. «Les études ont montré également la prolifération du phénomène de la fraude (multi-assurés déclarant le même sinistre chez plusieurs compagnies)», a-t-il ajouté.

Pour remédier à cette situation, un plan d’action a été mis en place par la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), opérationnel depuis le 1er janvier dernier. Ce plan s’articule autour de trois principales mesures:

- La révision de la Convention d’Indemnisation Directe (C.I.D), conclue entre les opérateurs de la place, pour responsabiliser au maximum les gestionnaires d’indemnisation, tout en simplifiant les procédures de gestion en faveur des clients (expertise contradictoire, etc.);

- Le développement d’un certain nombre d’outils (Web Services) au sein de la FMSAR donnant accès aux gestionnaires des compagnies d’assurances et aux intermédiaires à des informations relatives aux assurés. Le but étant d’éviter les phénomènes de multi assurances et de sinistres indemnisés plusieurs fois;

- Le relèvement du seuil d’indemnisation sans expertise et la limitation du nombre d’indemnisation sans réparation.

Par Wadie El Mouden et Khadija Sebbar
Le 06/04/2019 à 15h47