Pour les professionnels de la restauration, c’est la douche froide. Au lendemain de l’entrée en vigueur de ces mesures restrictives, certains continuent à se battre, d’autres, en revanche, ont décidé de fermer, les livraisons et la préparation de repas à emporter ne leur permettant pas de couvrir leurs charges.
Mis à mal par le confinement, le couvre-feu nocturne et l’obligation de se plier aux règles de sécurité sanitaire, dont la capacité d’accueil réduite, les professionnels du secteur comptaient sur les fêtes de fin d'année pour bien terminer cette année difficile.
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Pour ce restaurateur du quartier Racine, l’annonce a tout simplement surpris les professionnels du secteur. «Nous avons été pris de court. Nous sommes organisés en fédération et nous aurions aimé que les autorités se concertent avec cette fédération avant de prendre une telle décision», regrette Ghali Ababou, propriétaire d’un grand restaurant espagnol à Casablanca.
«Avec les fêtes, la fin de l’année est une période importante pour le secteur. Chez nous, par exemple, ça correspond à une augmentation de 20 à 25% de notre chiffre d’affaires. Trois semaines c’est un peu long, ça sera dur, mais nous allons nous battre. Il y a des familles qui dépendent de nous», poursuit le restaurateur tout en félicitant les professionnels du secteur qui, selon lui, ont fait preuve d’une grande résilience.
De son côté, Noëlle Bouayad, propriétaire d’un restaurant japonais de renom, explique que cette annonce est un nouveau coup dur pour la profession. D’autant plus que ces mesures interviennent en pleins préparatifs des fêtes de fin d’année.
«Nous devions faire un "pop-up" à l’hôtel Selman de Marrakech pour les fêtes de fin d’année, mais avec cette annonce nous avons dû annuler cet évènement. Pourtant, tout avait été fait dans le strict respect des mesures de sécurité sanitaire. Cette annulation est un nouveau coup dur pour nous», indique-t-elle.
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L’annulation de cet évènement, qui allait certainement permettre de finir sur une bonne note, représente une perte pour cet établissement qui a, selon les premiers chiffres, enregistré une perte de 40% de son chiffre d’affaires annuel entre 2019 et 2020.
Décidément, l’année 2020 est à oublier pour les restaurateurs qui, malgré les difficultés, refusent de se laisser abattre et fondent leur espoir sur l’année à venir.