Vidéo. Casablanca: des acteurs internationaux explorent les nouvelles frontières de l’assurance

Le360

Près de 1.000 participants, issus de 38 nationalités, dont 22 africaines, ont pris part, mercredi, à la séance inaugurale de la 6ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance.

Le 03/04/2019 à 17h06

Les débats du «Rendez-vous de Casablanca de l’assurance» portent cette année sur les nouveaux risques auxquels sont confrontés désormais les assureurs et leur impact sur l’élargissement des frontières de l’assurance.

Le président de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) cite, à ce titre, l’exemple des risques de pandémie qui s’intensifient avec l’accélération des flux migratoires, ou encore les risques climatiques, qui se multiplient au rythme du réchauffement planétaire. «Sur le marché marocain, nous avons travaillé en bonne intelligence, avec le ministère des Finances et notre autorité de contrôle, pour implémenter un dispositif de couverture contre les événements catastrophiques, en utilisant pleinement les capacités locales: d’un côté, les assureurs centraliseront leur rétention dans un pool géré par la CAT, tandis que le réassureur national, la SCR, utilisera son expertise et son ouverture sur la réassurance internationale pour se protéger au-delà de sa rétention», a affirmé Bensalah.

Le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaaboun, a appelé, de son côté, à élargir les frontières de l’assurance. Ce secteur, dit-il, est appelé constamment à renforcer ses capacités d’adaptation pour mieux faire face à de nouvelles configurations de risques et à leur caractère de plus en plus complexe.

L’argentier du royaume soulève un certain nombre de défis à relever, notamment celui démographique (pression sur l’équilibre des régimes de retraite par répartition) ou encore celui lié à l’ancrage numérique, avec ce que cela exige en termes d’adaptation (marketing personnalisé, détection de fraude, recours à l’intelligence artificielle).

De son côté, le président de l’autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale a mis l’accent sur le risque climatique, placé aujourd’hui au cœur des préoccupations des superviseurs et des assureurs.

«La connaissance de l’impact de ce risque et de l’ampleur du sinistre qu’il peut occasionner sur nos économies et nos sociétés est encore relativement limitée et très disparate selon les contextes. Le risque lié au changement climatique tel que la hausse des températures s’apprête difficilement à l’exercice des calculs actuariels », a-t-il souligné.

L’un des moments forts de la séance inaugurale du Rendez-vous de Casablanca de l’assurance a été la signature d’une convention de partenariat technique entre la FMSAR et le Comité des compagnies d’assurances du Mali (CCAM). L’accord définit les contours d’une coopération entre les deux organisations dans les domaines de l’assurance automobile, la formation professionnelle et l’échange de données.

« La convention que nous venons de signer avec la FMSAR permettra de rendre la coopération sud-sud plus fructueuse. L’occasion également pour les assureurs maliens d’améliorer leurs capacités techniques et d’être de véritables acteurs de développement», témoigne Omar N’doye, président du Comité des compagnies d’assurances du Mali.

Le marché des assurances au Mali est animé par une douzaine d’opérateurs dont neuf actifs dans le segment «Non-vie» et trois dans celui de l’assurance «Vie». Le Mali compte 274 intermédiaires d’assurance pour un chiffre d’affaires global annuel de 47 milliards de francs CFA (exercice 2018).

Par Wadie El Mouden et Khadija Sebbar
Le 03/04/2019 à 17h06