Le secteur automobile, qui compte, aujourd’hui, 250 équipementiers installés au Maroc, dispose d’une capacité de production de 700.000 véhicules annuellement. Au-delà de sa capacité de production, le secteur a permis de créer plus de 160.000 emplois, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI) de 2014 à 2019, dépassant de plus de 180% l’objectif initial de 90.000 emplois.
L’export automobile a, lui, grimpé de manière significative durant ces dernières années avec un chiffre d'affaires de 80 milliards de dirhams (MMDH) en 2019 et de 72 MMDH en 2020, attestant, sans équivoque, de la résilience du secteur au cours de la période pandémique. Quant à sa valeur ajoutée, elle est de 31,7 MMDH.
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"C'est colossal! Pour vous donner une idée, c'est une fois et demi la valeur ajoutée de l'OCP (…). C’est la somme d’un travail sans relâche qui a fait de notre secteur automobile un fer de lance de l'économie marocaine", s'est félicité Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce.
Pour sa part, le président de l’Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (AMICA), Hakim Abdelmoumen, a souligné que le PAI a "permis de restructurer, de réorganiser la filière automobile marocaine en écosystème homogène, dit ‘commodités automobiles’ en corrélation avec la vision du donneur d'ordre final qui est le constructeur automobile".
Le président de l’AMICA a salué le partenariat public-privé grâce auquel ont été identifiés les besoins des chaînons de valeur visant à augmenter le taux d’intégration locale et la valeur ajoutée.
"Ensemble, nous avons transformé ces besoins en opportunités d’investissement. Les objectifs que nous nous sommes assignés pour 2020 en termes d'exportation, d'investissement, de créations d'emplois ont été réalisés de manière anticipée en 2018. Après le confinement, tous les emplois ont été maintenus et le secteur a pu redémarrer avec une croissance de plus de 30% au dernier trimestre de l'année dernière", a-t-il indiqué.
De son côté, le CEO du Groupe Renault, Luca De Meo, a insisté sur le rôle important du Royaume en tant que l’un des piliers du plan stratégique Renaulution.
"Nous avons signé des accords ambitieux qui donnent une nouvelle impulsion à notre partenariat. Nous visons, d'ici 2025, 2,5 milliards d'euros de chiffre d’affaires en sourcing local et, à terme, 3 milliards d'euros et 80% d'intégration", a-t-il mentionné.
Samir Cherfan, chief operating officer Middle East & Africa region de Stellantis, a salué la compétitivité du Maroc, estimant que le Royaume "peut atteindre un meilleur niveau mondial".
"C'est ce que nous sommes en train de faire étape par étape. Cela passe par la mise en place de matières, d'équipement de rang 2, de l'augmentation de la profondeur d'intégration, et les atouts que nous trouvons au Maroc nous permettent d'atteindre ce niveau de performance (...). C'est ce que les équipementiers trouvent au Maroc et fait qu’ils s’y développent davantage".
Jouissant de la confiance des plus grands leaders automobiles, le Maroc peut, aujourd’hui, prétendre à devenir le hub le plus compétitif au monde. Pour y arriver, le ministère de l’Industrie a travaillé main dans la main avec les constructeurs sur deux axes importants: l'intégration locale en profondeur et l’énergie.
La réduction de l’empreinte carbone s’inscrit dans le cadre du processus de décarbonation que le Plan de relance industrielle a déjà entamé et qui représente l’un des enjeux majeurs du secteur. En plus du respect de l’environnement, la décarbonation permettra surtout aux exportateurs marocains de maintenir leur accès vers les marchés de l’Europe qui se prépare à mettre en place, dans les prochains mois, une taxe carbone.