Que sait-on de la compétitivité des entreprises marocaines ? Et plus particulièrement de celle des PME-PMI ? Les études et les rapports portant sur cette question sont aussi nombreux et variés que les recommandations visant à améliorer leur rendement. Sur Attajdid, quotidien du PJD, daté du 19 juin, on apprend que le gouvernement doit donner une conférence ce mercredi pour faire le point sur le bilan du comité national de l’environnement des affaires. Bien évidemment, la compétitivité sera à l’ordre du jour.
La CGEM s’y met elle aussi. L’Economiste rapporte dans sa rubrique "De bonnes sources" que le patronat compte lancer une étude sur "la compétitivité globale des entreprises nationales". Et d’ajouter que "les conclusions de cette enquête seront dévoilées d’ici quatre mois". Faut-il le rappeler, la question de la compétitivité du tissu privé a été au cœur de l’assemblée générale de la CGEM organisée lundi dernier.
L'accès au finacement, encore et toujours
Le premier obstacle avancé par les entrepreneurs est celui de la difficulté de l’accès au financement. Au moment où certains milieux des affaires s’attendaient à ce que Bank Al-Maghrib (BAM) fasse un geste pour relancer le crédit, l’institution a maintenu son taux à 3% à l’issue de sa dernière réunion trimestrielle. Selon L’Economiste, "BAM a prévu un nouveau programme pour faciliter l’accès des TPMP (très petites et moyennes entreprises) au crédit bancaire". En quoi consiste ce programme ciblant particulièrement les entreprises industrielles exportatrices ?
"BAM va mettre à la disposition des banques des liquidités garanties notamment par des effets privés", explique le quotidien.
Programme de soutien ou pas, il semble que "les entrepreneurs marocains sont des battants", constate Aujourd’hui Le Maroc qui fait écho des résultats d’une étude récente du cabinet Regus sur l’entrepreneuriat en Afrique du Nord. Conclusion majeure à retenir : les obstacles économiques ne dissuadent pas les entrepreneurs marocains. D’autres paramètres tout aussi importants sont également à prendre en considération. A en juger par l’ensemble des indicateurs, le moral des entrepreneurs est en berne et les messages du gouvernement actuel ne sont pas, pour ainsi dire, assez motivants. Pis, ils sèment le doute dans l’esprit des opérateurs économiques.