Quelque 16.000 emplois et une valeur ajoutée de 6 milliards de dirhams. Ce sont là les nouveaux objectifs du contrat-programme 2022-2027 sur le secteur pharmaceutique, dont la signature a eu lieu le 27 septembre dernier. La nouvelle feuille de route entend également améliorer la balance commerciale de près de 10 milliards de dirhams et augmenter le chiffre d’affaires direct d'environ 15 milliards de dirhams.
D’après le ministère de l’Industrie, ce contrat-programme marque le lancement du quatrième lot d'opportunités des banques de projets (BP). Celles-ci présentent de nouvelles opportunités d’investissement industriel dans le cadre de la souveraineté industrielle, sanitaire et alimentaire. Ces nouvelles opportunités couvrent sept thématiques à savoir l’eau, les médicaments, les dispositifs médicaux, les intrants alimentaires, la valorisation industrielle des ressources agricoles, les emballages et équipements et les machines.
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a affirmé que ce contrat-programme vise à promouvoir l’entreprenariat industriel, à encourager la fabrication locale et à renforcer l’intégration des filières, et revêt la plus haute importance. Il a également indiqué que la souveraineté sanitaire s’impose aujourd’hui, à la lumière des enseignements tirés de la gestion de la pandémie Covid-19, en tant que composante fondamentale, indissociable de la souveraineté économique et politique du pays. La souveraineté sanitaire est une finalité en soi car elle constitue la force et la raison intrinsèque de tout projet sincère de société. Il s’agit aussi d’un vecteur légitime et infaillible de croissance et de développement.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a fait savoir que la souveraineté, dans toutes ses dimensions, ne peut être acquise que moyennant un capital humain hautement qualifié, formé dans notre système d’enseignement supérieur et capable de porter l’activité de production dans des secteurs porteurs à forte valeur ajoutée.
Pour cela, la formation de 100.000 ingénieurs cadres intermédiaires et techniciens supérieurs à l'horizon 2024 est prévue dans le secteur des industries de l'automobile et de l'aéronautique, ainsi que le doublement des lauréats des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Pour les secteurs de l'agro-alimentaire et de la pêche maritime, le ministre a affirmé que 5 nouvelles filières ont vu le jour avec la rentrée universitaire 2022-2023.