Des responsables gouvernementaux travaillent actuellement sur une stratégie à même de permettre au pays d’importer directement du Gaz naturel liquéfié (GNL) sans passer par l’Espagne, révèle L’Économiste de ce mercredi 17 avril 2024.
Le projet étudié prévoit entre autres de construire trois plateformes de regazéification à long terme: «Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, et son équipe, qui ont revu leur ambition à la baisse, sont apparemment très pressés, car deux de ces plateformes de regazéification devront voir le jour d’ici 2027», précise le quotidien.
La première d’entre elles, infrastructure unique sur les côtes méditerranéennes, sera construite près du port de Nador West Med.
Un protocole d’accord stratégique a d’ailleurs été signé le 26 mars dernier à ce propos entre les représentants de quatre ministères: l’Intérieur, l’Économie et les Finances, l’Équipement et l’Eau, ainsi que celui en charge de la Transition énergétique & du Développement durable.
L’accord conclu permet d’associer cinq organismes et sociétés publics: l’Agence nationale des ports -ANP, l’Office national de l’électricité et de l’eau -ONEE, l’Office national des hydrocarbures et des mines -Onhym, le port de Nador West Med et Autoroutes du Maroc -ADM), dans le but, écrit L’Économiste, «de renforcer la coordination des pouvoirs publics en vue de la mise en œuvre accélérée du programme de développement d’infrastructures gazières durables».
Le port de Nador West Med sera ainsi équipé d’un gazoduc, relié au Gazoduc Maghreb-Europe (GME), et servira principalement à alimenter les Centrales à gaz à cycle combiné de l’ONEE, associant des turbines à combustion et des turbines à vapeur, dont celles de Aïn Béni Mathar et de Tahaddart, afin de produire de l’électricité.
La concrétisation de ce projet sera suivi, à court terme, d’une autre plateforme de regazéification, construite le long de la côte atlantique, soit près du parc industriel de Jorf Lasfar (à 17 km au sud d’El Jadida), soit à Mohammedia.
«Des études seront incessamment lancées pour déterminer lequel de ces deux ports sera finalement choisi. Et la desserte des bassins industriels sera déterminant dans ce choix», relaie L’Économiste, et ce, dans le but de satisfaire les besoins de nombreux industriels désireux d’opérer une transition dans leur consommation énergétique, en optant pour le gaz naturel plutôt que le fuel, et afin d’aider au développement de nouvelles activités (production de verre, d’acier, etc.).
Enfin, décrit le quotidien, «la troisième et dernière plateforme sera construite près du port de Dakhla Atlantique, à l’horizon 2030, et sera connectée aux réseaux mauritanien et sénégalais, ainsi qu’au Gazoduc Nigeria-Maroc».
Le lancement de l’appel d’offres pour la contruction de la première plateforme de regazéification, située près du port de Nador West Med, est incessant.