Les dons des pays du Golfe et les recettes de la privatisation de Marsa Maroc ont fait du bien aux finances publiques. Ils ont en effet injecté plus de 3,5 milliards de DH dans les caisses de l’Etat (2,6 milliards pour les dons, et 960 millions pour la privatisation), ce qui a contribué à l’allégement du déficit du Trésor.
Les dernières données de la Trésorerie générale font ressortir une baisse de près de 6 milliards de DH du déficit du Trésor à fin juillet dernier, à 23,2 milliards de DH au lieu de 29,1 milliards à fin juillet 2015.
Hormis ces dons et cette privatisation, l’Etat a également profité d’une augmentation non négligeable des recettes du Trésor (+3,7%), provenant à la fois de la hausse des recettes douanières de 6,5%, de la TIC sur les tabacs (+14,3%) et des recettes fiscales (+4,8%).
En revanche, la Trésorerie générale du royaume relève une baisse des recettes non fiscales (-11,3%) malgré le versement par certains comptes spéciaux du Trésor (CST) de 2,2 milliards de DH au budget général, avant reversement à d’autres CST.
La diminution de ces recettes non fiscales s’explique notamment par le recul de 42,8% des "recettes en atténuation des dépenses" de la dette (1,7 milliard de DH contre 3 milliards à fin juillet 2015), de -79,7% des fonds de concours (351 millions contre 1,7 milliard) et de 9,6% des recettes de monopoles (5,3 contre 5,9 milliards).
En parallèle, l’Etat enregistre une baisse de 4% des dépenses ordinaires en raison de la diminution de 69,7% des émissions au titre de la compensation (-9,1 milliards de DH), conjuguée à l’augmentation de 1,6% des dépenses de personnel, de 7,9% des autres biens et services et de 3,9% des charges en intérêts de la dette.
Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles ont augmenté de 12,4%, passant de 32,4 milliards de DH à fin juillet 2015 à 36,4 milliards de DH à fin juillet 2016.