La tenue de cette réunion, au cours de cet après-midi, a pour objet de statuer sur l'ensemble des mesures à mettre en place pour soutenir des centaines de milliers d’employés qui se sont pas immatriculés, ou qui n'ont pas fait pas l'objet de déclarations de leur employeur auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Ces travailleurs, dans se trouvent dans l'ensemble des secteurs d'activité du Maroc, se retrouvent en situation d'arrêt de travail, en ce qui concerne ceux qui n'opèrent pas dans les activités faisant exception à l'instauration du confinement obligatoire, définies par le ministère de l'Intérieur et celui de l'Industrie.
Lors d'une précédente réunion, les membres du CVE ont statué, en ce qui concerne les salariés qui étaient déclarés auprès de la CNSS, qui se retrouvent dans une situation identique d'arrêt de travail.
Ce Comité recommande de leur accorder une indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams nets par mois. Le versement des allocations familiales et des remboursements de leurs frais médicaux via l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de la CNSS sera également assuré durant toute cette période. Le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie sera en charge du financementy des sommes qui seront allouées à ces fins.
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Une question demeure en suspens: les travailleurs non déclarés auront-ils eux aussi droit à une indemnisation, sur un montant identique à celui défini pour les salariés formellement déclarés par leur employeur?
Les questions du ciblage et du mode de distribution de ces aides de l’Etat se posent également aux personnes directement impactées par les effets de la proclamation de l'état d’urgence sanitaire au Maroc.
À l’ordre du jour de cette réunion des membres du CVE, ce lundi 23 mars, figurent également d’autres dossiers en lien avec la difficile conjoncture que traversent de nombreuses entreprises au Maroc, dans l'ensemble des secteurs d'activités.
Les membres du CVE devront ainsi se prononcer sur une requête défendue par la Confédération générale des entreprises du Maroc, laquelle consiste à déclarer la propagation du coronavirus sur le territoire du royaume comme un "cas de force majeur" qui permettrait au patronat, entre autres mesures prévues par la législation dans ce cas précis, d'éviter de s'acquitter de pénalités de retard, en ce qui concerne les adjudicataires de marchés de l'Etat.
Les patrons des Très petites et moyennes entreprises s’attendent, quant à eux à des prises de position plus courageuses de la part des membres du CVE, afin que l’asphyxie de leurs activités soit évitée.
«Si on veut sauver des milliers de TPME de faillites en cascade, c'est le moment, pour les grandes surfaces, qui ont une trésorerie abondante, de montrer leur solidarité en payant les petits industriels à la livraison», soutient à ce sujet Hammad Kassal, ancien président de la Fédération des PME-PMI à la CGEM.