Tout savoir sur la commercialisation des produits à base de cannabis dans les pharmacies marocaines

Des essais en laboratoire avec des feuilles de cannabis. (Photo d'illustration)

Le 04/06/2024 à 14h59

VidéoSuite à l’annonce, le 1er juin, du top départ donné à la commercialisation des produits à base de cannabis dans les pharmacies, Le360 s’est rendu dans plusieurs officines à Casablanca pour constater la mise sur le marché de cette nouvelle offre. Malgré l’autorisation officielle, la vente de ces produits est encore en attente des premières commandes de clients.

Le 1er juin 2024 marquait le début officiel de la commercialisation des produits à base de cannabis dans les pharmacies marocaines, précisément des compléments alimentaires et des produits cosmétiques. À ce jour, neuf compléments alimentaires et dix produits cosmétiques ont été enregistrés auprès de la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP), et leurs prix ont été fixés par l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis (ANRAC).

«Parmi ces produits, certains sont conçus pour soulager les douleurs articulaires, tandis que d’autres, comme les tisanes de relaxation, sont destinés à procurer une sensation de détente sans provoquer de sédation», explique Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM).

«Le cannabis utilisé dans ces produits est principalement composé de cannabidiol (CBD), avec un taux de tétrahydrocannabinol (THC) strictement contrôlé et maintenu à des niveaux très bas», précise notre interlocuteur. En effet, selon la législation en vigueur, si le taux de THC dépasse 1%, le produit doit être exclusivement destiné à l’industrie pharmaceutique et transformé en médicament.

Le pharmacien précise ainsi que les compléments alimentaires autorisés ont une teneur en THC inférieure à 0,3%, alors que les produits cosmétiques sont formulés essentiellement avec du CBD, sans la moindre trace de THC. «Nous avons extrait les éléments bénéfiques du cannabis tout en éliminant les effets sédatifs, garantissant ainsi que ces produits n’ont aucun impact sur les capacités cognitives», insiste-t-il.

Dans un premier temps, ces produits seront exclusivement disponibles en pharmacie. Toutefois, la loi 13.21, relative aux usages licites de cannabis, permet aux fabricants d’ouvrir leurs propres points de vente, à condition de respecter les normes légales requises et d’obtenir l’autorisation de l’ANRAC.

Par Fatima Zahra El Aouni et Adil Gadrouz
Le 04/06/2024 à 14h59