Tourisme: pourquoi Casablanca fait grise mine

La forte notoriété dont jouit la ville de Casabalanca ne se traduit pas par les retombées qu’elle mérite sur le plan touristique.. Dr

Revue de presseLa forte notoriété dont jouit la capitale économique ne se traduit pas par les retombées qu’elle mérite sur le plan touristique. Alors que bien d’autres villes marocaines marquent des évolutions notables, Casablanca recule. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 19/08/2024 à 21h29

De toutes les grandes villes du Maroc à forte notoriété internationale, Casablanca est celle qui enregistre la plus faible croissance en termes d’arrivées de touristes et de nuitées dans les hôtels. Le constat est du quotidien L’Economiste du 20 août qui relève que malgré sa forte notoriété, la capitale attire peu.

Citant les dernières statistiques de l’Observatoire du tourisme pour le mois de juin dernier, le quotidien note que l’aéroport Mohammed V de Casablanca s’est contenté d’une faible croissance de seulement 1% d’arrivées de touristes aux postes frontières, contre 31% pour Marrakech-Ménara, 37% pour Agadir Al Massira, 18% pour Tanger Ibn Battouta, 8% à Fès Saïss…

«Même l’indicateur des nuitées dans les établissements hôteliers touristiques classés (EHTC) est dans le rouge dans la capitale économique», lit-on. Le volume des nuitées réalisées dans les établissements hôteliers a accusé une baisse de 3% à Casablanca. En revanche, les hôtels de Marrakech ont enregistré une hausse des nuitées de l’ordre de 10%, Agadir (18%), Tanger (8%), Al Haouz (32%), Fès (5%), Essaouira (6%)…

Mais qu’est-ce qui explique cette perte d’attractivité de la métropole? «Casablanca est une destination city break et Mice. Un segment qui tourne au ralenti entre les mois de juin, juillet et août», explique L’Economiste. Cette tendance à la baisse des arrivées de touristes remonte à plusieurs mois. Parmi les cause, l’absence de vols low cost sur Casablanca. «La perte d’attractivité touristique de la capitale économique s’explique surtout par le déficit d’animation et de loisirs ainsi que la vétusté du parc hôtelier, dont la majorité des établissements ont des offres classiques, caduques et dépassées», lit-on encore.

La perte d’engouement s’explique aussi par le le manque de visibilité et le retard pris sur les ouvertures des infrastructures stratégiques, notamment  le Terminal/quai de croisières, le nouveau palais de la Foire de 2.000 places en amphithéâtre, le Grand Palais des Congrès, le grand Théâtre, le Zoo de Ain Sebaa, le Musée archéologique...

Autant de chantiers lancés il y a plusieurs années et dont la majorité est livrable de suite, mais qui  attendent le feu vert des autorités locales. S’y ajoutent les nombreux et interminables chantiers/travaux de voiries lancés tous azimuts et qui causent des désagréments au quotidien, ainsi que le calvaire des embouteillages dans quasiment l’ensemble des artères de la ville.

Par Lamia Elouali
Le 19/08/2024 à 21h29