Le tourisme interne confirme d’année en année son rôle de palliatif au recul observé sur les flux en provenance des marchés étrangers. C’est ce que nous annonce L’Economiste, dans son édition du 22 décembre.
Selon le quotidien, le segment interne a permis de limiter, ces derniers mois, la casse sur les nuitées. A fin août dernier, les nuitées payées par les nationaux ont en effet progressé de 11,3%. Le marché national est le deuxième émetteur de touristes avec un chiffre d’affaires de 31 milliards de dirhams et un volume de nuitées de 5,3 millions.
Cette tendance vient confirmer les résultats d’une récente enquête sur la demande de tourisme interne, enquête commandée par le département de Lahcen Haddad. Celle-ci fait ressortir que les déplacements nationaux pour motif de loisirs ont fortement progressé entre 2010 et 2014, passant de 35 à 45%. L’étude révèle par ailleurs que 47% de la population réalisent des déplacements touristiques, dont 20% en hébergement marchand, et 7% réalisent au moins un séjour dans un établissement hôtelier classé. Les destinations favorites des touristes nationaux sont les régions du littoral atlantique et de la Méditerranée.
Pour continuer d’encourager ce segment, l’Etat prévoit, en 2016, la refonte du portail «Kounouz Biladi», la dynamisation d'applications sur smartphone et l’amélioration de la réservation sur les sites internet. L’objectif est de tripler le nombre de voyages domestiques afin d’atteindre 5,7 millions de séjours domestiques à l'horizon 2020. Une stratégie qui mettrait le secteur à l'abri des aléas de la conjoncture internationale.
Victime du climat d’incertitude qui règne dans le monde arabe, la saison touristique a été peu florissante pour le royaume. A fin novembre, les recettes du secteur se sont repliées de près de 1% pour s’établir à 54,7 milliards de dirhams. Les prix des chambres d’hôtel ont d’ailleurs dégringolé. Sur Essaouira, par exemple, les offres de fin d’année pour les riads sont parfois de 20 euros la nuit…
