A défaut d’attirer davantage de touristes étrangers, le Maroc peut compter sur la dynamique d’un tourisme intérieur qui lui sert d’amortisseur face au tassement, voire à la baisse des arrivées de touristes étrangers au cours de ces dernières années, dans le sillage de la conjoncture difficile que traversent les principaux pays émetteurs de touristes à destination du Maroc. Les données du Centre Régional du Tourisme de la région d’Agadir pour le mois de juillet et concernant la seconde destination touristique du pays illustre la dynamique du tourisme intérieur, comme le relève à sa Une le quotidien L’Opinion du mardi 7 septembre.
Selon le quotidien, si Agadir a enregistré, en juillet, des arrivées en forte hausse atteignant 84.000 visiteurs, contre 65.000 en juillet de l’année précédente, c’est essentiellement grâce au tourisme national qui a mobilisé 32.000 visiteurs, soit 18.000 de plus, comparativement à la même période de l’année écoulée. Il faudra donc davantage compter sur le tourisme intérieur durant les années à venir. D’ailleurs, comme le révèle le quotidien, en prenant en considération les nuitées passées dans tous les établissements d’hébergement (hôtels, gites, camping, résidences touristiques, etc.) homologués ou non homologués, le tourisme intérieur représenterait environ 40 % des nuitées globales enregistrées au niveau du secteur.
Tout en reconnaissant que les pouvoirs publics et les professionnels du secteur sont au fait du poids grandissant du tourisme intérieur, L’opinion souligne toutefois qu’«il ne faut pas qu’ils y voient une simple soupape de sécurité à actionner chaque fois que la conjoncture l’exige». Constituant un moteur essentiel du développement du secteur touristique et ayant un impact socio-économique certain sur certaines régions du pays qui connaissent un regain de dynamisme durant la période estivale, le tourisme intérieur mérite une stratégie globale et intégrée qui s’inscrive dans la durée.
