Décidemment, la deuxième destination touristique du royaume, derrière Marrakech, a du mal à attirer les touristes. Les arrivées et les nuitées sont en recul de respectivement -12% et -16,30%. Du coup, les compagnies aériennes aussi ont baissé le rythme de leurs rotations avec à la clé une baisse des mouvements d’avions hiver de l’ordre de 20%. Du coup, d’après le quotidien L’Economiste du vendre 23 octobre, «la situation actuelle donne du souci à tous les opérateurs d’autant plus que la régression a touché les principaux marchés émetteurs qui se sont distingués par un recul, en arrivées et en nuitées».
Et la situation est d’autant plus inquiétante du fait que la visibilité est loin d’être au rendez-vous Bien au contraire, comme l’ont remarqué les professionnels du secteur qui sont rentrés bredouilles du salon Top Resa. Pire, d’après le quotidien, «les Tours opérateurs français n’ont pas hésité à leur signifier que la destination n’est plus dans leurs agendas étant donné qu’il n’y a pas de demandes». Et pour cause, «la destination est considérée à haut risque à cause de la situation géopolitique ambiante», souligne L’Economiste.
Face à cette situation inquiétante pour un secteur qui constitue le moteur de la région, une énième cellule de crise a été mise en place afin d’élaborer une stratégie à même de sortir la destination de sa léthargie. Professionnels, élus, autorités locales et société civile essayent de trouver des solutions.
Parmi les pistes avancées figure en bonne place le repositionnement de la destination Agadir en s’appuyant sur une politique de développement durable et de protection de l’environnement. La mise en place d’une stratégie de «branding» est également souhaitée. De même, la relance des vols point à point n’est pas aussi à négliger. Enfin, la qualité aussi mérite une revue complète, notamment au niveau des établissements d’hébergement. En effet, «la réhabilitation de nombreux établissements à Agadir reste toujours posée», fait remarquer le quotidien qui explique que 10000 lits sur les 30000 que compte la destination sont jugés vétustes.
Face à ces défis, une commission conjointe comprenant tous les acteurs de la région a été créée pour «élaborer un plan d’action axé sur le produit, l’animation, la promotion et la communication, sur une durée de quatre ans».