La Tuta Absoluta fait des ravages sur la tomate et continue de donner du fil à retordre aux producteurs exportateurs de la Région Souss Massa. Dans son édition de ce mercredi 14 juin, L’Economiste affirme que la présence de ce virus dans les cultures est en hausse depuis plusieurs mois. Pour les opérateurs, la poursuite de la prolifération de la Tuta Absoluta est due au fait qu’elle n'a pas traitée au bon moment avec les pesticides homologués pour la tomate. La situation est grave «d’autant plus que 90% des exportations de tomates partent du Souss», déclare dans les colonnes de L’Economiste Hro Abro, directeur régional de l’Agriculture, qui ajoute que «les professionnels et le ministère de tutelle ont pourtant œuvré pour contenir le problème».
Les professionnels préparent la riposte en unifiant leurs efforts afin de sauver la situation. Ils ont ainsi publié un guide comprenant des données biologiques sur la Tuta Absoluta, des informations sur les mesures préventives au niveau des pépinières, des sites de production et des stations de conditionnement, des indications sur le contrôle, monitoring, le piégeage, la gestion de la résistance et la lutte chimique et intégrée, en plus d’indications sur la gestion des déchets post-récolte. L’objectif est de sauver la campagne agricole 2017/2018 et de tout mettre en oeuvre pour préserver l’avenir de la culture de la tomate au Maroc. Mais cela ne passera pas uniquement par la solution chimique, une solution durable étant nécessaire. «La lutte biologique est une composante du programme de lutte intégrée (piégeage, phéromones, bandes attirantes…). Et sa réussite dépend de sa mise en place et du suivi par un personnel qualifié. Et de la maîtrise du facteur temps».
Pour Ahmed Mazih, professeur-chercheur à l’IAV Hassan II-CHA cité par L’Economiste, «les déchets post-récolte infestés de Tuta Absoluta doivent être arrachés et toujours bien gérés afin d’éviter le développement et la multiplication de cet insecte et afin de préserver les prochaines campagnes agricoles». Le traitement phytosanitaire des plantes infestées avant leur arrachage est une solution. Il doit être accompagné d’un nettoyage complet et rigoureux, d’un labourage ainsi que d’un vide sanitaire avant les nouvelles plantations. «En plus d’adopter un paillage généralisé, d’assurer l’étanchéité des serres, d’installer des pièges de détection et de limiter le nombre d’ouvertures dans les serre, il faut aussi procéder à l’agréage des plants dans la pépinière et leur refus en cas d’infestation».








