Dans les marchés tangérois, les étals affichent des prix en nette hausse pour des légumes de base comme les tomates, les concombres, les oignons, les poivrons ou les haricots verts. Les tomates se vendent ainsi entre 9 et 11 dirhams le kilo, tandis que les poivrons s’affichent à 9 dirhams et les concombres près de 7 dirhams. Quant au prix des petits pois, il culmine désormais à quelque 16 dirhams le kilo. On s’en doute, une telle flambée n’est pas sans effet sur les budgets des ménages, surtout ceux aux revenus modestes.
Le marché de gros de Tanger, opérationnel depuis cinq ans, demeure un maillon essentiel de l’approvisionnement local. Chaque jour, des camions venus de régions de production, notamment le Souss, déversent des tonnes de marchandises destinées aux commerçants locaux. Ce flux constant garantit une abondance de produits, mais pas la stabilité des prix.
«Le prix de certains légumes a augmenté de manière spectaculaire ces dernières semaines, et ce qui complique la tâche. Nous essayons de proposer des prix abordables, mais la situation est hors de notre contrôle», déclare un marchand de légumes, désespéré.
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Selon plusieurs commerçants, les facteurs à l’origine de cette flambée incluent la sécheresse persistante, la baisse des récoltes locales, mais aussi la reprise des exportations vers des pays européens et africains. Ces exportations, bien que vitales pour l’économie nationale, limitent la disponibilité de certains produits sur le marché intérieur, créant mécaniquement une tension sur les prix.
Malgré tout, les étals du marché de gros continuent d’offrir une variété de légumes, notamment des produits de saison qui attirent de nombreux clients en cette période hivernale. Cependant, la satisfaction des besoins des ménages à des prix équitables demeure un obstacle pour les commerçants et en attendant, les familles de Tanger doivent composer avec des budgets de plus en plus serrés pour garnir leurs tables.