L’ONEE vient d’initier un appel d’offres pour la réalisation d’études détaillées et spécifiques sur un projet de dessalement d’eau de mer dans la région de Rabat. Ces études techniques préalables devront également comprendre celles concernant les adductions d’eau potable.
Dans son dernier numéro, La Vie Éco précise que l’ONEE devra mobiliser une enveloppe budgétaire de 8,5 millions de dirhams pour ce projet, qui permettra de déterminer la capacité de la future station de dessalement d’eau de mer, laquelle dépend de l’analyse du bilan des besoins et des ressources.
Dans cet appel d’offres, la zone d’étude spécifiée couvre plusieurs villes: Kénitra, Mehdia, Sidi Taibi, Bouknadel, Salé, Rabat, Témara, Skhirat, Bouznika, Ben Slimane, Sidi Yahia Zaer, Tamesna, Ain Aouda, Rommani, de même que les zones rurales qui leur sont rattachées.
D’après La Vie Éco, ces études, qui devront être réalisées dans un délai n’excédant pas 14 mois, doivent inclure celles concernant la prise d’eau de mer, la station de dessalement, les réservoirs d’eau dessalée, les ouvrages de rejet des saumures ainsi que les adduction d’eau potable vers les villes concernées.
Quelques jours avant cette annonce par l’ONEE, Nizar Baraka, ministre de l’Eau et de l’équipement, a annoncé le lancement d’autres études, relatives à la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer à Tanger. Cet ouvrage sera doté d’une capacité de production de 70 millions de mètres cubes d’eau dessalée.
Ces annonces viennent concrétiser la stratégie élaborée par le Royaume, afin d’atténuer le déficit hydrique structurel, en atteignant, d’ici 2030, l’édification d’une vingtaine de stations, pour une capacité globale annuelle de 1,3 milliard de mètres cubes d’eaux traitées.
Actuellement, la capacité globale installée des 12 stations existantes de dessalement d’eau de mer s’élève à 179 millions de mètres cubes d’eaux dessalées par an, auxquelles viennent s’ajouter près de 37 millions de mètres cubes d’eau issue du dessalement d’eaux saumâtres.
L’actuelle capacité de production d’eau dessalée a été renforcée par la production de près de 110 millions de mètres cubes d’eaux dessalées, obtenues grâce aux stations de Safi et de Jorf Lasfar, toutes deux réalisées par l’Office chérifien des phosphates, afin d’approvisionner les villes de Safi et d’El Jadida non seulement en eau potable, mais aussi en eau à des fins de production industrielle.