Dans sa livraison du 1er mars, Les Inspirations Eco fait le point sur l’affaire Samir. «Le 29 février était la date fixée par le Tribunal de commerce de Casablanca pour trancher sur le cas de la raffinerie de Mohammedia. Le président du tribunal a finalement reporté le verdict d’une semaine. La défense de La Samir, représentée par Me Abdelkabir Tabih, a en effet insisté sur la nécessité de la présence du plaignant, à savoir Jamal Ba Amer, directeur général de l’entreprise.
Le 7 mars, le juge décidera ainsi de l’avenir de l’entreprise: soit le redressement judiciaire soit la mise en liquidation de la société. Ce sera l’épilogue d’une affaire judiciaire qui a démarré en novembre 2015, avec la demande de mise sous protection judiciaire de La Samir par son actionnaire principal, le groupe Corral. Une requête encadrée par le fameux article 545 du Code du commerce et qui intervient après que le Tribunal de commerce de Casablanca s’est déclaré «incompétent» pour statuer sur un règlement à l’amiable. Une décision qui a été prise au lendemain de la remise, par des experts indépendants, de leur rapport sur les possibilités d’arrangements entre la raffinerie et ses créanciers, principalement l’administration des Douanes.
Cette évolution de la situation n’est pas du goût des syndicats de l’entreprise. Le collectif composé de la CDT, la FDT et l’UNMT est en état d’alerte maximal. Il a demandé à rencontrer d’urgence le gouverneur de Mohammedia ainsi que le ministre de l’Intérieur. «Ce nouveau virage dans la vie de l’entreprise, marqué par l’arrêt de la couverture médicale aux salariés et le recours de la direction à des mesures de provocation contre les salariés n’a pas amélioré le climat au sein de l’entreprise. A tout cela s’ajoute la détérioration continue de l’outil de production», rapporte Les Eco en citant la lettre adressée aux autorités. Pour rappel, ces syndicats avaient sollicité, le 23 février dernier, une intervention royale pour sauver l’entreprise.