Seuls trois administrateurs de la compagnie pétrolière Samir ont mandaté des avocats pour les défendre. Le directeur général, Jamal Mohammed Ba Amer, le PDG de Holmarcom, Mohamed Hassan Bensaleh et Mustapha Amhal, l'ancien patron de Somepi et président de la holding Sofinam. C'est ce qu'on peut lire dans les colonnes de L'Economiste dans son édition du 5 novembre.
Selon le quotidien, ils risquent de voir la liquidation de la raffinerie s'étendre à leur patrimoine personnel. Leurs adversaires le réclament. Des créanciers, comme Crédit du Maroc, le liquidateur et le juge-commissaire, ont fait coalition. Le management et le conseil d'administration sont accusés de faute de gestion. Le tribunal de commerce de Casablanca devra se prononcer ce lundi 5 novembre.
Les autres administrateurs non représentés devant la justice ne sont pas immunisés contre la procédure en cours, si l'on en croit Me. Lahcen Andour, qui défend les intérêts du syndic judiciaire dans cette affaire. Basés en Arabie Saoudite, en Suède, en Angleterre, aux Etats-Unis, les administrateurs absents ont été convoqués, leurs adresses ayant été communiquées au régulateur boursier et à la justice.
D'ailleurs, la requête du liquidateur du 20 novembre 2017 intègre 11 administrateurs du groupe Samir. Est-ce à dire qu'en cas de condamnation, les sanctions patrimoniales seront collectives et solidaires? C'est à cette question que les avocats de Mohamed Hassan Bensaleh ont répondu, entre autres. Ils relèvent d'abord que les responsabilités de chaque administrateur n'ont pas été précisées de manière exacte. Même si le principe veut que les organes de gestion soient dirigés collectivement, la défense cite des articles du code du commerce qui prévoient l'extension de la liquidation aux dirigeants fautifs.